Le bilan du secteur défensif bordelais

A 34 reprises depuis le début de saison, et ce match d’ouverture en Ligue 1 contre Monaco (0-2) – précédé du Trophée des Champions au Gabon contre Paris (1-2) -, Cédric Carrasso et Kévin Olimpa sont allés chercher les ballons au fond de leurs filets. Si le second n’a été aligné qu’à deux reprises, en Europa League, Cédric Carrasso et sa défense ont tout connu ou presque lors de cette première partie de saison mouvementée. 

Des matchs sans but encaissé tout d’abord : contre Bastia et Reims lors des 3ème et 7ème journées de L1 (1-0 ; 0-0), puis contre Montpellier (11ème journée, 2-0), avant que ne démarre une petite série plaisante contre Ajaccio (15ème journée, 4-0), Guingamp (16ème journée, 1-0) et Lille (17ème journée, 1-0). Mais aussi des matchs sans, tout simplement, comme ce non-match total livré à Saint-Étienne (4ème journée, 1-2) ou encore des matchs frustrants, comme ces points échappés à Lorient (6ème journée, 3-3), Lyon (10ème journée, 1-1) et Marseille (19ème journée, 2-2). Au passage, enfin, un match au scénario rageant contre Nantes (14ème journée, 0-3) et un match renversant contre Valenciennes (18ème journée, 2-1).

Bordeaux et ses buts encaissés auront parfois frustré tout le monde lors de cette première partie de saison. Si la tendance s’est inversée en fin d’année civile 2013, excepté sur le match à Marseille, les Girondins de Bordeaux auront d’abord montré une fébrilité mentale et des errements responsables de buts bêtement encaissés. Des buts évitables, certes, comme tout but encaissé de la part de son équipe, mais des buts qui agacent. Et pour quelles raisons surtout ! Des joueurs pas concentrés, pas au niveau tout simplement pour certains, qui auront mis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de resserrer les boulons, la preuve la plus marquante avec cette défense centrale Henrique-Sané pas au top en début de championnat puis devenue infranchissable lors de quelques matchs début décembre… De ses buts, malgré une défense plus souvent fragile que solide, le nouveau capitaine des Girondins Cédric Carrasso a continué de multiplier les bonnes sorties et les arrêts importants, s’accordant au passage le « luxe » de s’offrir des prestations de haute volée, voire de niveau international ! Mais cela, les supporters bordelais y sont désormais habitués.  Heureusement d’ailleurs !

Dans les couloirs, Bordeaux est encore à la recherche d’un feu follet capable de centrer avec qualité et à tout moment. Si l’ombre de Benoît Trémoulinas plane encore côté gauche, Lucas Orban et Maxime Poundjé ont chacun montré des choses intéressantes lors de cette première partie de saison. Des expulsions aussi… Les deux joueurs sont pourtant différents dans leurs profils. Plus explosif, Maxime Poundjé a vécu beaucoup de choses avec les Girondins et en peu de temps : excellent à ses débuts (la saison dernière surtout), le latéral bordelais a, ensuite, eu du mal à confirmer. Moins expérimenté que son nouveau coéquipier argentin, le jeune bordelais doit également progresser au niveau mental. Concernant Lucas Orban, sa solidité défensive et sa rigueur ont tendance à rassurer l’arrière garde girondine, même si on attend parfois plus du côté offensif du néo international argentin. Finalement ce poste d’arrière gauche est un peu à l’image de la prestation du jeune Théo Pellenard contre Valenciennes : rassurante au niveau défensif, inexpérimentée parfois et audacieuse sur le plan offensif mais seulement avec parcimonie. A améliorer donc…

De l’autre côté, Mariano semble indéboulonnable. Le latéral droit bordelais ne souffre pas, en effet, de la concurrence de Matthieu Chalmé ni même de celle de Julien Faubert, plutôt aligné milieu droit depuis quelques temps. Inquiétant dans son repli défensif en début de saison, le latéral brésilien s’est ensuite repris pour retrouver ses montées toniques qui avaient séduit les supporters bordelais dès son arrivée en Gironde. La Gironde, justement, Marc Planus la connaît bien. Formé au club, le défenseur bordelais ne compte que 9 titularisations en L1 cette saison, Francis Gillot préférant l’association Henrique-Sané. Loin de cette hiérarchie, Jérémie Bréchet, venu pour apporter son expérience au groupe, n’a été titulaire qu’à deux reprises en championnat. Et ce ne sont pas ses performances en L1, ni en Europa League d’ailleurs, qui peuvent justifier un quelconque changement de hiérarchie au sein de la défense bordelaise. En fin de contrat à la fin de la saison, l’ancien joueur de Lyon, Milan ou encore Troyes ne devrait pas poursuivre son aventure en Gironde. D’ici là, Bordeaux aura toute une moitié de saison à assurer, et des cages à préserver.

A l’image de sa défense, Bordeaux est donc capable, sur cette première partie de saison, du pire comme du meilleur. 

10 buts encaissés en 6 journées d’ Europa League

1 but encaissé en 1 match de Coupe de la Ligue
2 buts encaissés en 1 matches lors du Trophée des Champions