Jules Koundé : « En U13 lors de mes premières détections aux Girondins, je n’étais pas prêt »

« J’étais dans un petit village et il n’y avait pas beaucoup d’autres activités non plus. Donc on a commencé à faire du foot. Et puis très rapidement, je me suis rendu compte que j’étais un mordu et que c’était ça que je voulais faire. Surtout quand quand j’ai commencé à évoluer un peu, à monter de niveau. »

« J’ai toujours aimé ça, aimer regarder. Et puis plus tard, c’est devenu avec un autre œil. Plus d’analyser, de progresser C’est venu vite dans le sens où… j’étais dans une petite équipe, un petit club on perdait souvent. Quand je dis souvent, c’était neuf fois sur dix (rires). Et en fait, très tôt, j’ai eu cette cette haine de perdre. Et je pense que c’est ça aussi qui m’a amené à me surpasser. Très jeune, j’étais hyper compétitif et aujourd’hui c’est un des traits qui ressort chez moi. Ça, c’est quelque chose qui m’a vraiment aidé à en arriver là. Cette envie de gagner. »

« J’ai commencé dans un petit club à Landiras. J’ai joué jusqu’à mes douze ans et ensuite il y a un recruteur qui est venu me voir et je suis allé dans un club d’un niveau supérieur. J’ai joué une année dans ce club et ensuite c’est encore cet entraîneur qui m’a amené dans un autre petit club à La Brède. Où je jouais encore à un niveau supérieur. J’ai adoré cette période. C’était vraiment avec une bande de potes. C’est encore la plupart tous des très bons amis. Et c’est à partir de là, je dirais, que c’est vraiment devenu sérieux. Puisque après, j’ai eu la chance de faire quelques détections, qui se sont pas forcément bien passées aux Girondins. Autour des U13, j’ai connu quelques échecs. Je n’étais pas prêt physiquement. Il y avait vraiment un monde d’écart entre entre ceux qui étaient déjà là à la préformation et moi. Et puis voilà, tu arrives et tu viens de ton petit club et tout va trop vite. Les gars, ça fait déjà un moment qu’ils sont ensemble et ils sont juste en avance et il y avait vraiment une trop grande différence. J’étais très compétitif, mais c’est toujours quelque chose que j’ai fait par plaisir, vraiment. Et à cet âge là, je n’avais pas d’ambitions très définies. Je rêvais d’être footballeur mais ce n’était pas matérialisé par les grandes ambitions. Puis, je me suis dit Bon, ce n’est pas grave, on va se remettre au travail et on va continuer. Parce que j’étais dans un lieu avec mes potes où c’était vraiment du plaisir. Je crois au destin, ce n’était juste pas le moment et j’y suis retourné plus tard. Et là, j’étais prêt. »

« À aucun moment, je n’ai été poussé par qui que ce soit dans ma famille ou dans mon entourage. Pour ma mère, ça a toujours été de la bienveillance, elle m’a toujours supporté. Dans tout ce que je faisais. Elle n’a jamais projeté ses rêves ou ses ambitions à travers moi. Ça m’a enlevé un poids et un poids des épaules. J’y allais sans pression et juste pour m’amuser, tout en gardant à l’esprit – un peu plus tard – que si ce n’était pas moi qui passais, ce serait quelqu’un d’autre. Mais mais c’était vraiment l’insouciance. »

« Aujourd’hui, c’est souvent et c’est souvent la question qui revient. Quand on me demande si j’ai la pression avant tel ou tel match. Je leur dis que je n’ai jamais été stressé, et je suis assez cool comme ça. Ce que je leur dis, c’est qu’en fait, j’ai juste envie d’être sur le terrain, d’y aller et tout casser, tout casser et prendre du plaisir surtout. »

Retranscriptions faites par nos soins via ESN talks

Crédit photo : Stéphanie Quèbre – Zoom Girondins