Incorrigibles


Malgré leur déplacement de la semaine en Russie, les Bordelais affichaient tout de même une équipe « fraîche » et même « reposée » contre Lorient, à l’image de Maxime Poundjé et Isaac Kiese Thelin mis au repos et laissé sur le banc de touche jeudi à Kazan (0-0).

D’entrée de jeu, contre les Merlus au Moustoir, on a donc senti les Girondins concernés et volontaires. Les bordelais ont démarré leur match de la meilleure des manières et auront même réussi un assez gros premier quart d’heure en termes d’envie et d’appropriation du ballon. Si le rythme est vite retombé; aux alentours de la 20ème minute de jeu, les coéquipiers de Nicolas Pallois ont su complètement faire disparaître leur adversaire du soir en première période, à l’iinstar de Ndong qui a joué à l’envers.
Au retour des vestiaires, les Marine et Blanc allaient, sans le savoir encore, afficher leur second visage : celui du Bordeaux attentiste, poussif et limité, qui lâche un match comme peu savent le faire. Comme sur l’action de l’égalisation lorientaise, les Aquitains semblent souvent incorrigibles tant leurs vieux démons ressortent trop souvent de leur (fragile) boîte.

Malgré les retours de ses joueurs d’expérience comme Jaroslav Plasil, Jussiê et dernièrement Lamine Sané, Bordeaux continue de donner le bâton pour se faire battre et on peut dire que ses adversaires s’en donnent à cœur joie : on le voit bine avec Nice et Lorient ces derniers jours.
A l’heure où le calendrier, certes chargé, permet tout de même de donner sa chance à tout un groupe voyant son infirmerie enfin se vider, Bordeaux n’a aucun droit de se trouver des « excuses européennes ». Tout comme d’aller pleurer sur l’arbitrage, ce qui est dans 95% des cas un aveu de faiblesse et d’un manque de remise en question, pourtant nécessaire à tous les niveaux du club.
Aujourd’hui, ce Bordeaux qui affiche tant de promesses peine à tenir la route de match en match. Trop de joueurs ne s’affirment ou ne confirment pas malgré les crédits accordés (Yambéré, Contento, Kiese Thelin) et les Girondins continuent donc d’évoluer sur courant alternatif. Et c’est bien dommage, rageant même. Mais le pire dans tout cela c’est que cela devient habituel : un bon match, un correct, une déroute, un « coup de gueule » du président, des mots dans la presse, un bon match, un correct… Bordeaux s’enfonce donc au cours de ces dernières saisons dans une banalité qui se créé d’elle-même. 
La trêve internationale va permettre de reposer les esprits et probablement de voir certains retours lors du match amical programmé contre Eibar, où Lamine Sané, voire Cheick Diabaté pourrai(en)t cumuler du temps de jeu avant la réception de Montpellier en Ligue 1 le 18 octobre prochain.

Mais d’ici là, on espère que les Bordelais auront décidé de faire de cette date et des prochaines échéances celles de leur rédemption ; durable cette fois.

crédit image : girondins.com