En attendant Dijon, Bordeaux retrouve le sourire

Face à Saint-Étienne, Bordeaux n’avait pas le choix : gagner. Après une victoire échappée dans les ultimes secondes de la réception de Marseille et un scénario frustrant à Caen, les  Marine et Blanc ont retrouvé les clés du succès en battant Saint-Étienne sur le score de 3 à 0.

Face à une équipe malade et qui a rapidement accusé le coup sur une merveille de but d’Alexandre ‘Le Grand’ Mendy, les Girondins ont fait sauter le verrou d’entrée de match et se sont offerts un précieux avantage, face à une équipe qui alignait trois défenseurs axiaux. Pour autant, les Verts n’ont pas démérité en s’appropriant d’entrée le ballon et en trouvant le poteau puis la barre de Costil à deux reprises dans cette rencontre animée. Benoît Costil, justement, que les Stéphanois ont employé à deux reprises sur des belles tentatives lointaines.

Mis à l’abri sur un but sublime de Malcom à la demi-heure de jeu, Bordeaux a signé son emprise sur la rencontre, à l’image de Valentin Vada, rayonnant dans l’entre-jeu. Après plusieurs chances gâchées en début de saison (il a rapidement été remis sur la touche), le milieu argentin a donné de l’allant à cette équipe bordelaise en créant le liant tant attendu entre le milieu et l’attaque girondine. Quoi de mieux que son ballon remisé en une touche pour Youssouf Sabaly sur le troisième but bordelais, pour mettre en avant l’importance du milieu de 21 ans dans cette rencontre ?

Répondant présents dans l’envie et dans l’impact, les Bordelais ont également montré qu’ils avaient (enfin) du banc. Milan Gajic n’a pas été tonitruant face aux Verts, mais il a assuré le job, laissant Sabaly en faire autant de l’autre côté. Pour sa part, Jonathan Cafu a retrouvé des couleurs dans ses enchaînements et sa percussion, en provoquant la défense stéphanoise à de nombreuses reprises et en démontrant de la précision et de la vision de jeu, comme sur sa superbe transversale pour Malcom sur le deuxième but des Bordelais.

Et que dire d’Alexandre Mendy, dont l’enchaînement sur le premier but et la finition sur son second, pour son premier doublé en Ligue 1, ont donné un sacré coup de boost au onze bordelais. Recruté pour 600.000€ cet été, et loin d’être acclamé par les supporters girondins à son arrivée, l’ancien guingampais a « déjà » justifié l’investissement et le coup tenté par la maison bordelaise. S’il n’est pas le plus beau des attaquants dans son jeu, Alexandre Mendy va au charbon et sait donc envoyer de belles mines. On lui souhaite la même réussite en terme de statistiques que le dernier « coup » pas forcément attendu tenté par les Girondins, avec François Kamano recruté en provenance de Bastia pour 2,5M€ et dont la valeur a bien augmenté depuis son arrivée en Gironde ; même si le guinéen reste irrégulier.

Ce succès face à Saint-Étienne a, en tout cas, et bien sûr, eu lieu face à une équipe malade ; mais le score et l’état d’esprit bordelais sont sans appel pour le coup. Sympathiques aussi ces petits signes comme le face à face de Dabo manqué face à Costil (49è), le poteau trouvé par Hernani (10è) ou encore la barre touchée par Diony (55è). Il y a peut-être un match où deux, ce genre d’occasions auraient fait mouche. Et puis, dans un match où Bordeaux n’a pas souhaité profiter des cadeaux ; comme ce dégagement manqué de Ruffier mais non-converti par Mendy, ratant le triplé (60è) ; et s’est même – encore une fois – passé d’un pénalty (40è), ce succès a vraiment de quoi redonner le sourire. ENFIN !

Mais il faudra confirmer, dès vendredi à Dijon. Les Girondins ont assez perdu de temps comme ça.