Bordeaux face à ses limites (0-2)

Sans surprise, Bordeaux s’est incliné à Paris ce vendredi 31 janvier au Parc des Princes. Une défaite 2 à 0 pour les hommes de Francis Gillot qui ont tenu une petite heure avant de voir Ibrahimovic et Alex marquer, une nouvelle fois, contre eux (Alex avait marqué lors du Trophée des Champions, Ibrahimovic avait marqué en L1).

Certes entaché d’une position de hors jeu, le premier but parisien n’a été que le résultat d’une logique implacable. Car pour cette rencontre, Bordeaux, qui avait « décidé de subir » selon Landry Nguemo, a fait bien pire que ça. Si Henri Saivet a eu l’impression que Paris jouait à 20 sur le terrain, Bordeaux, pour sa part, a probablement joué à 8 ou 9.
Avec les absences en attaque, choisir d’aligner Henri Saivet seul en pointe dans ce genre de matchs, c’est déjà se compliquer la tâche. Sans véritable milieu technique pour garder et maîtriser le ballon, c’est encore autre chose. Et quand un joueur passe au travers comme Lucas Orban – ce qui peut arriver sur un match – c’est la Bérézina.
Face au rouleau compresseur parisien qui a multiplié les gestes techniques, de la défense à l’attaque, Bordeaux s’est contenté de subir et nourrit, une nouvelle fois, des regrets. A l’issue de la rencontre, Jean-Louis Triaud, malheureusement peu actif lors de cette fin de mercato hivernal, si ce n’est pour céder des joueurs, y est allé de son petit conseil : « Bordeaux aurait du jouer comme une équipe de CFA qui affronte un gros en Coupe de France ». Peut-être faisait-il référence à l’Ile Rousse mais il demeure que Bordeaux n’a pas eu l’idée d’adopter ce comportement. Non pas que le score final eut été forcément différent avec cette attitude, mais cela aurait, au moins, justifié les courses bordelaises et n’aurait provoqué aucun regret du fait d’avoir tenté. Un peu comme l’avait fait Guingamp – pensionnaire de L2 la saison passée – quelques jours plus tôt face aux hommes de Laurent Blanc.
En attendant les retours des éléments offensifs, les Girondins, qui n’ont plus qu’une compétition à jouer, auraient tort de ne pas tout donner sur chaque match, ne serait-ce que pour prendre un peu de plaisir. Et en donner aux supporters également.