Benoît Costil : « Si je suis convoqué c’est que je le mérite »

Avant le match très attendu de l’Équipe de France contre la Belgique, le portier des Girondins s’est confié en conférence de presse d’avant match à Monaco.

Ses premiers souvenirs en Bleu

« C’est différent des premières fois, mais ça reste toujours le même bonheur, le même plaisir pour moi et pour mes très proches. On peut angoisser lors de nos premières sélections. Désormais, je connais les gens. Je connais l’organisation, etc. »

« Ma première convocation, c’était juste après la Coupe du Monde 2014. Je ne me souviens plus trop des matchs qu’il y avait. Je m’en souviens. Si c’était une surprise ? Je pense que si j’y étais, c’est que je le méritais. »

S’il avait songé à tirer un trait sur son avenir en Bleu

« Je ne tirerai jamais un trait sur l’équipe de France. Quand on fait appel à moi, j’y vais avec beaucoup de bonheur, de fierté et si ça n’est pas le cas, je continue à travailler, tout simplement. Qui je suis pour tirer un trait sur la sélection ? J’ai aucun trait à tirer. Je continue mon travail, je continue de persévérer, de travailler comme un acharné. C’est tout. »

Bordeaux-Rennes (J8) décisif ?

« S’il doit avoir un effet suite au match contre Rennes, il doit faire forcément plus de bien que de mal. Je pense qu’il y a un travail plus approfondi que ça. Dans l’observation qu’ils peuvent faire, ça ne dépend pas que d’un match non plus. Je n’étais pas plus ou moins confiant après le match du week-end dernier. Je n’ai pas cette réponse. C’est le sélectionneur qui sait, pas moi. J’en ai fait des bons quand même avant. Je n’étais pas mauvais mine de rien. Il y a d’autres fois ou je l’étais moins. Contre Lille, ça n’était pas mal. On avait gagné 1-0. » 

La faible défense des Girondins : un fait handicapant pour lui ?

« Je ne sais pas si le nombre de buts encaissés peut me porter préjudice. On prend des buts, c’est vrai, mais il faut aussi regarder comment on les prend. C’est comme le nombre d’arrêts, c’est pareil. A l’avenir, j’aurai peut-être un bon ratio à ce niveau-là. En revanche quels seront les arrêts que j’aurai réalisés ? Si le mec vient et me tire dessus et que la balle n’a pas avancé, ça n’est pas un arrêt. Il n’y a aucune difficulté. Je ne regarde pas les statistiques. Ce sont des questions auxquelles le sélectionneur peut répondre. S’il m’a pris c’est qu’il y a une raison. Il a pensé que je n’étais pas bouillie. Il y a un minimum de qualité dans mes matchs, dans mes prestations. Je n’ai pas à me justifier mille ans. Je ne l’ai pas acheté cette convocation. »

Un titre en vue ?

« La Ligue des Nations, ça pourrait être mon premier titre ! (rires). Non, plus sérieusement, je n’y ai pas pensé. Ça compte, c’est sûr. Toutefois, je ne sais pas comment ça peut être perçu mais ça n’est pas comme une Coupe du Monde ou un Championnat d’Europe. Après, il y a un trophée au bout. Il est sur que connaissant la mentalité, l’état d’esprit des joueurs de ce groupe, ou ça n’est que des tops joueurs avec des mentalités de haut niveau. Le moindre match d’entraînement, ils veulent le gagner. S’il y a un trophée, il y aura une grande motivation. J’aime ça, on va essayer d’encore apprendre. […] Le titre de 1987 ? C’était en jeunes, je ne le compte pas. Je cours après, mais je cours depuis longtemps ! (rires). « 

Sa vision du rôle du 3e gardien

« Le rôle d’un 3e gardien ? Ramasser les ballons, les gonfler, ranger les piqués. Il ne sert à rien, il est intendant ! On a pris le meilleur intendant en fait (rires). Il est là parce qu’on estime qu’au moment présent, c’est le troisième meilleur gardien. C’est comme ça. Il a son rôle. Il sait très bien que ça va être difficile d’avoir du temps de jeu. En revanche, il arrive en Equipe de France et il se met à sa disposition dans tout ce qu’on lui demande de faire. Il s’entraîne dur, pour essayer de montrer; de prouver qu’il est performant, en forme, qu’il a faim. Il va faire du football avec beaucoup d’ambitions et d’exigence. »

Retranscription faite par nos soins