Yannick Stopyra : « Si vous n’êtes pas passionné, c’est compliqué »

Yannick Stopyra, qui coordonne aujourd’hui le recrutement du centre de formation des Girondins de Bordeaux, a surtout été un attaquant réputé des les années 80. Ancien international français (33 sélections, 11 buts) passé par Bordeaux et aussi par le Toulouse FC, il était donc un témoin privilégié pour le match France – Luxembourg (0 -0 !!!) d’hier soir, à Toulouse.

Dans les colonnes de Sud Ouest, Stopyra donne donc sa ‘recette’ pour réaliser une belle carrière au haut niveau : « Il y a des étapes. La Ligue 1, quand vous êtes un très bon joueur, dans une équipe de haut de tableau, ce n’est pas le plus dur. Avant Kylian Mbappé, il y a eu un Laurent Roussey, un Laurent Paganelli, moi-même. Mais ensuite, les sollicitations arrivent, vous découvrez la Coupe d’Europe : c’est un pallier supplémentaire dans le rythme. Aujourd’hui, en L1, les joueurs s’en rendent compte quand ils affrontent le Paris SG : l’impact, la pression que met l’adversaire est très supérieure. Enfin, il y a l’équipe de France et les compétitions internationales. Là, c’est le sommet. Moi, je m’étais fixé des étapes : je voulais être pro parce que mon père avait été pro. Lui avait une sélection, j’en voulais deux. Une fois que vous avez dépassé cela, ça devient plus dur. Moi, j’avais la chance d’aimer marquer des buts, donc j’allais à l’entraînement pour cela et je n’étais jamais lassé. Mais si vous n’êtes pas passionné, en revanche, c’est compliqué. L’autre aiguillon pour durer pour ces joueurs déjà dans des grands clubs est de tout le temps vouloir gagner des titres. »

Aussi, sur le fait de voir l’EDF à Toulouse, il explique : « Il y a une partie de moi là-bas, même si aujourd’hui je suis Girondins de Bordeaux à 100 %. Quand je suis à la lutte avec le TFC pour faire signer un jeune, je n’ai pas d’états d’âme. Mais ça reste particulier. J’y ai passé des belles années, mon avant-dernier match était là-bas. Le Stadium, c’est mon jardin. »