Triste clash entre Domenech et Dugarry

Joueurs des Girondins de Bordeaux à des époques bien différentes, Raymond Domenech et Christophe Dugarry ont fait le buzz ces derniers jours. Tout est parti de l’élimination des Bleuets en barrage de l’Euro Espoirs face à la Suède (2-0, 1-4) et des commentaires de l’ex sélectionneur sur Layvin Kurzawa, lequel avait chambré les Suédois après le but du 1-3 (qui qualifiait virtuellement la France). Les critiques de Domenech sur ce « dérapage » disciplinaire, puni quelques instants plus tard par le 4ème but décisif de la Suède, n’ont pas plu à Dugarry, qui estime qu’elles sont mal placées :  » Sérieux, Domenech quoi… Le mec, en 2008, il demande sa compagne en mariage après l’élimination. En 2010, à Knysna, c’est lui qui lit la lettre et qui refuse de serrer la main au sélectionneur sud-africain. La honte du foot, c’est lui qui l’a mise. Que Domenech s’acharne sur un gamin de 20 ans, c’est se foutre du monde ! « 

N’ayant visiblement pas apprécié les propos de « Duga », Raymond Domenech – désormais consultant médiatique, exactement comme Dugarry – s’est fendu d’une réponse sous forme de tribune parue sur le site du Huffington Post. Acide, Domenech tacle l’ancien champion du Monde et d’Europe en lui rappelant certaines choses de son passé de joueur, assez controversé, et en se moquant du rôle de donneur de leçons qu’il jouerait face caméra. Voici les morceaux les plus « croustillants » de ce qui reste, une triste polémique médiatico-médiatique… A moins que le conflit d’égos entre les deux hommes ne date de plus longtemps et ne dépasse cette pseudo affaire.

« Je ne peux pas croire que tu sois aussi emporté, hargneux, colérique que ce que tu montres. Non, je crois que dans le rôle du méchant donneur de leçons, tu es devenu un virtuose.

(…) Ta carrière de footballeur a plaidé pour toi. Tu as fait l’unanimité partout où tu es passé. À Barcelone par exemple. Un très beau transfert que certaines mauvaises langues avaient à l’époque osé qualifier de bide. Cette brillante carrière, faite de technique et de dextérité te permet d’expliquer aujourd’hui à tout le monde ce qu’il faudrait faire… ou pas. Là tu es très performant.

(…) N’oublie pas, cher Christophe, toi qui as été pendant des années moqué, hué par une bonne partie du monde du football, que tu peux aujourd’hui donner ton avis, aussi maladroit, péremptoire, faux soit-il. Je sais aussi que ton nouveau métier de critique est moins risqué que celui d’acteur. Tu as choisi ta voie : donneur de leçons. Moi la mienne : après voir été acteur à tous les niveaux, l’observateur attentif que je suis se plait à analyser l’évolution d’un monde. Le monde du foot que j’aime encore. »