Triaud parle de Carrasso et des Chinois

Dans l’entretien qu’il accorde à RMC, le président des Girondins Jean-Louis Triaud (64 ans depuis hier) est interrogé sur deux sujets chauds, celui de la prolongation de Cédric Carrasso, qu’il confirme en attendant que tout soit signé, et l’éventuel rachat du club, souvent murmuré ces dernières années, par des investisseurs chinois qu’il se dit prêt à accueillir mais dont il ne croit pas à la venue même s’il juge « possible » un retrait d’M6 en tant qu’actionnaire des Girondins :

« C’est le jeu de la négociation. On savait que lui voulait rester, il savait qu’on voulait le garder, il ne manquait plus que l’on se rejoigne. Cela a pris un peu de temps parce qu’il n’y avait pas d’urgence. Mais les documents ne sont pas encore remplis. »

« C’est une possibilité que M6 se retire du monde du football, oui, parce que trop c’est trop. Ils peuvent aussi rester et dire : « Écoutez, vous n’avez qu’à vous débrouiller par vous-même pour payer cette taxe. Moi je ne mets plus d’argent dans le club à fonds perdus ». A ce moment-là ce sera peut-être pour nous l’obligation de transférer un joueur pour payer cette taxe. C’est une option comme une autre. Un retrait de M6 est inquiétant, évidemment. Sans son soutien financier, nous n’aurions pas le palmarès qui est le nôtre. Et je vais même au-delà, nous serions peut-être déjà en Ligue 2. Si un actionnaire de cette qualité vous quitte, c’est un retour à la case départ pour Bordeaux et le début des difficultés. »

« Il faut arrêter avec les Chinois. Surtout que s’ils étaient là, ils seraient accueillis à bras ouverts. On remplace les couverts par des baguettes et c’est parti… Il faut être sérieux. On ne parle pas de la taxe à 75%, mais pour un investisseur étranger qui voit comment le football est matraqué, je comprends les réticences de celui-ci à venir. »