Triaud : « On ne va pas acheter pour acheter »

Jamais du genre à faire du sensationnalisme, mais plutôt à la jouer discret (au grand dam de bon nombre de supporters) jean-Louis Triaud ne change pas la formule. Et à moins que des départs de cadres (Sané ? Plasil ?) n’entraînent leur remplacements, le mercato bordelais sera calme. Le recrutement de Bréchet, la prolongation de Faubert, le prêt de Sala et le transfert à venir de Modeste à Hoffenheim ne sont donc que quelque mouvements d’ajustement dans un effectif de 27 joueurs :

Jean-Louis Triaud, êtes-vous satisfait de ce qu’il se passe à Bordeaux depuis la reprise de l’entraînement ?

Il ne se passe pas grand-chose… On a repris le 4 juillet avec un effectif très incomplet car il y a encore beaucoup d’absents. Certains ont eu des congés un peu plus longs pour cause de qualifications avec leur équipe nationale. Il ne s’est pas passé grand-chose en dehors du départ d’Anthony Modeste qui a l’air de prendre forme. Il n’a pas manifesté une volonté très forte de rester à Bordeaux. Il ne lui restait qu’un an de contrat donc il va probablement rejoindre Hoffenheim. Et Julien Faubert a donné son accord pour la prolongation qu’on lui a proposée. Voilà les nouvelles les plus récentes.

Concernant Anthony Modeste, on parle d’un transfert oscillant entre trois et quatre millions d’euros…

On ne communique jamais sur les chiffres. On va continuer cette bonne tradition (sourire).

Êtes-vous sur des pistes pour acheter des joueurs cet été ?

Non, on n’en cherche pas. Pour être clair, on a un groupe qui est assez confortable en qualité et en nombre. Modeste n’est pas là mais cela faisait dix-huit mois qu’il ne jouait pas pour nous non plus (ndlr : il a été prêté six mois à Blackburn puis un an à Bastia). Donc on ne peut pas dire qu’en terme d’effectif, il va nous manquer.

Certains joueurs, dont Ludovic Obraniak, ont plus ou moins exprimé leur désir de quitter le club…

(Il coupe). C’est surtout la presse qui en a parlé plus qu’eux. Il y a une différence entre les affirmations de la presse et la volonté des joueurs. Donc pour le moment, ils ne m’ont pas demandé quoi que ce soit. Et on avisera si c’est le cas (ndlr : le Brésilien Mariano suscite notamment l’intérêt de la Roma). Nous, on est très serein. Il n’y a pas de pression. On doit avoir un effectif de 27 pros donc il y a largement de quoi faire une saison. Tout va bien.

Tant qu’il n’y aura pas de vente, il n’y aura pas d’achat quoi qu’il arrive…

On ne va pas acheter pour acheter. On avait besoin d’un défenseur central parce que là, c’était juste en nombre. C’est fait avec Jérémy Bréchet (ndlr : arrivé en provenance de Troyes), qui est venu apporter son expérience et son talent à ce poste. Si un joueur qui est considéré comme étant majeur par l’entraîneur devait nous quitter, probablement qu’il serait remplacé. Pour l’instant, il n’y a rien qui se profile. On ne bouge pas.

Bordeaux est connu depuis quelques années pour ne pas proposer des salaires exorbitants à ses joueurs…

C’est vrai pour nous comme pour tous les clubs aujourd’hui. Si vous regardez les clubs majeurs, en dehors de Paris et Monaco, ils sont tous en train de réduire leur masse salariale. C’est une tendance générale, en France comme à l’étranger d’ailleurs. C’est une bonne tendance et c’est un objectif que l’on vise.

D’ailleurs, avez-vous déjà parlé avec Francis Gillot des objectifs de la saison ?

Non, il n’y a pas d’objectif, c’est plus simple comme ça… On verra bien.