Triaud : « Nous ne sommes ni Valenciennes, ni Le Mans »

Dans la foulée de son sentiment sur le nouveau stade et des souvenirs qu’il gardera de Lescure, Jean-Louis Triaud a évoqué en détails, ce lundi sur GOLD (podcast complet ICI), les questions financières autour du « Partenariat – Public – Privé », le fameux « PPP » tant critiqué (lire le dossier du site des Échos sur ce sujet). Ce même PPP que le conseiller municipal bordelais Matthieu Rouveyre (Parti Socialiste) a attaqué devant le Conseil d’État (lire les articles de Rue89Bordeaux et de 20Minutes) et qui a motivé le sénateur isérois Michel Savin (Union Pour un Mouvement Populaire) à proposer une loi pour rénover les rapports entre collectivités et sport professionnel. Au milieu de toute cette agitation, voici les propos du président des Girondins :
 » Déjà, le PPP, c’est la mairie qui a choisi, pas le club. Mais c’est une polémique pour rien… Cette polémique vient de journalistes qui doivent croire bien faire leur travail et donner, de bonne foi, les bonnes informations, mais parfois ce n’est même plus dans le domaine de la réflexion et ça rentre dans le politique. On va juste donner quelques chiffres… Il est faux de dire que les collectivités apportent 95 millions d’euros car dans ces 95 millions il y en a 20 qui sont apportés par le club, à l’entrée dans le stade. On tombe donc à 75. Sur ces 75, 28 sont donnés par l’État dans le cadre de l’Euro 2016, sans qu’on demande rien si ce n’est, pour la ville de Bordeaux, qu’elle a candidaté pour être une ville hôte plutôt que de voir Montpellier ou une autre lui prendre sa place et l’argent qui allait avec. Ces 28 millions sont bien de l’argent public, mais il ne vient pas des collectivités locales et des habitants de la région. L’apport des collectivités se limite entre guillemets à 15 millions pour la Communauté Urbaine de Bordeaux, 15 million pour la Région et 17 millions pour la Ville de Bordeaux. Voilà, c’est ça le véritable apport.

(…)  Dans 30 ans, quand le stade sera totalement payé et qu’on ne devra plus rien au PPPiste, l’enceinte ne va pas s’écrouler et va continuer d’exister pendant plusieurs dizaines d’années. Si les Girondins continuent à payer un loyer et que l’exploitant hors foot payent toujours un loyer lui aussi, ça va faire de l’argent pour la collectivité à long terme. Il faut en tenir compte de ça aussi. Il ne faut pas faire une analyse incomplète et non objective du sujet.

(…) Nous ne sommes ni Valenciennes, ni Le Mans. L’équipe professionnelle des Girondins a existé, pas toujours en D1, depuis longtemps. Sportivement, et je dis bien sportivement – sans la fin de la période Bez et la rétrogradation administrative donc -, Bordeaux n’a plus été relégué depuis 1962, soit 52 ans. Bien sûr tout peut arriver… Mais M6 s’est engagé à payer les loyers des Girondins de Bordeaux, même si le club venait à disparaitre. Comme ça c’est clair. Même si, bien entendu, nous n’avons pas du tout l’intention de disparaître. L’engagement d’M6 sera aussi dans le cahier des charges d’un repreneur éventuel, qui devra respecter cette obligation à son tour, sinon il ne reprendra pas. «