Triaud : « Le supporter qui ne va plus au stade, il s’ennuie surtout parce que les résultats ne sont pas là »

On en termine (enfin) avec les retranscriptions de l’entretien du président Triaud à GOLD FM, et on le fait… par la fin. En effet, le dernier thème abordé a été celui du stade à remplir davantage et de pourquoi le public bordelais, qu’on sait (très) difficile, n’y allait pas/plus.

« C’est marrant, on commence toujours à se plaindre du spectacle quand les résultats ne sont pas là. On a assez rappelé que Montpellier avait été champion de France sans être brillant, et que Lille aussi, avec beaucoup de victoires 1 à 0, mais vous croyez que ces équipes et leurs supporters échangeraient leur titre de champion en étant réaliste contre une quatrième place et du beau jeu ? Certainement pas. Le supporter aime voir son équipe gagner. Le supporter qui ne va plus au stade, il s’ennuie surtout parce que les résultats ne sont pas là. Si on joue les premiers rôles, avec le même spectacle mais en ayant plus de réussite, de solidité, il vient. Il faut être objectif. Quand on est mal classé et que ça ne joue pas très bien, je comprends qu’on n’y aille pas, mais il ne faut pas parler du spectacle, il faut plutôt parler du rendement et du classement de l’équipe. Maintenant, si on peut être bien classé et bien jouer, tant mieux.

Aujourd’hui, si on est régulier et qu’on n’a pas trop de pépins physiques dans l’effectif, je dis qu’on peut rivaliser avec la plupart des autres équipes du championnat. J’attends tous nos matches avec impatience, il y a des chalenges à chaque fois et l’envie de bien se classer, de gagner, de prendre des points. Je ne sais pas pour les joueurs, mais moi je suis toujours impatient d’être au prochain match, surtout quand le dernier n’est pas bon. Actuellement, je sens qu’il y a un peu plus de confiance car Jocelyn travaille sur ce point. Je sens des progrès dans l’organisation, la tactique, l’esprit collectif, la cohésion, le fait de vouloir jouer au ballon, de savoir mieux le garder et l’utiliser. Après, ce sont aux garçons de s’affirmer ! Jocelyn lui doit former une vraie équipe, un bloc, créer une ‘bête’ où il n’y a pas onze individualistes mais où chacun agit en même temps, sans être dans la réaction, sans subir les évènements. Et à voir les entraînements, j’y crois. Mais il faut forcément de la patience, car ça ne se fait pas en un claquement de doigts.

Et sinon, pour en revenir au fait d’aller au stade, en rappelant bien qu’on fait quand même plus de monde au Matmut qu’à Chaban, même si ce n’est pas de beaucoup, j’insiste sur l’idée qu’il y a une offre de football de plus en plus grande, qui devient pléthorique. Le public arrive peut-être à saturation car c’est dur d’allumer la télé sans tomber sur un match de foot ou une émission qui en parle. Alors, par confort et par flemme, on se dit que ce n’est pas la peine d’aller faire la queue, de marcher, de se déplacer… sauf, si les résultats sont là. Aussi, il ne faut pas croire qu’à l’étranger c’est plein partout. Après, c’est sûr que si on regarde seulement Madrid et Barcelone… Il y a l’Allemagne, oui, mais c’est une culture différente, et la bière coule à flots (rire). En Italie, les stades se vident. Peut-être que c’est comme en France et qu’il y a beaucoup d’autres choix de divertissements. J’en sais rien… (rires) En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le classement, les résultats, au-delà même de la qualité de jeu, influe sur la fréquentation des stades. »