Triaud : « De la 3ème à la 6ème place »

Dans un entretien accordé à 20 Minutes, le président girondin Jean-Louis Triaud confie, avec un mélange d’amertume et de fatalisme, sa vision de la nouvelle hiérarchie économique et sportive de la Ligue 1, mais veut que Bordeaux, a défaut de pouvoir s’aligner, s’adapte et tente de rester dans les places d’honneur :

« Sur un match on peut tout espérer même contre ces équipes mais sur la durée d’un championnat, ce n’est pas réaliste de penser que l’on peut finir devant. Il n’y a qu’à se référer aux autres championnats étrangers quand il y a la présence de deux clubs qui écrasent le championnat, ils sont toujours premiers et seconds. 

C’est une réalité qui s’impose à toi, qu’est-ce que l’on peut y faire? Quand c’est fait, on constate, on se dit tant mieux pour les Parisiens et pour Monaco et tant pis pour les autres. On peut faire un Grand Stade mais qu’est-ce que l’on peut y faire de plus. Cela ne sert à rien de ruminer tout ça sans arrêt. 

Je n’ai pas à donner mon avis… Qu’est-ce que ça peut faire? C’est la réalité, ça ne sert à rien de commenter pendant des heures, ni de se taper la tête contre les murs. Cela ne changera rien. Il peut y avoir des côtés positifs…

On peut être sur le podium mais il y a une place qui va se jouer entre cinq ou six clubs. La seule chose que l’on peut espérer en étant optimistes, c’est qu’un jour, Paris et Monaco, en étant tellement brillants en Coupe d’Europe, offrent à la France une 4e place comme les Anglais ou les Espagnols. Ce serait le point positif au moins. 

On doit viser de la 3e à la 6e place. Et une Coupe à condition d’avoir un bon tirage et espérer, si on joue Paris ou Monaco, qu’ils soient mobilisés pour des objectifs importants en Ligue des champions et qu’ils lâcheront un peu les Coupes en question. »