Stéphane Martin charge les joueurs bordelais et exige d’eux de ne pas finir la saison en roue libre, par respect du maillot et du club

Nouveaux morceaux forts de l’interview accordée ce soir à GOLD FM par Stéphane Martin, président des Girondins de Bordeaux, qui s’en prend, sans gants, aux joueurs, avant les derniers matches d’une saison 2017-18 que l’équipe semble condamnée à terminer dans le ventre mou de la Ligue 1.

 

« Il est hors de question de finir en roue libre, et c’est un enjeu de respect du maillot et de l’histoire du club, même s’il n’y a, malheureusement, plus vraiment d’enjeu direct de se qualifier en Coupe d’Europe. C’est ça le message qu’on a passé aux joueurs cette semaine, de ne pas galvauder le maillot et l’image du club, ainsi que la leur, oui, également. Nos dernières prestations ont été assez lamentables et très insuffisantes, surtout les deux dernières à domicile, contre Angers (0-0, NDLR) et Rennes (0-2, NDLR), où on ne peut pas parler de malchance… Finir la saison en refaisant de tels matches serait inacceptable pour un club comme le nôtre. Et finir 8ème ce n’est pas pareil que 15ème. J’espère que tous les joueurs ont conscience de tout ça et que le message est passé. Ils ont un devoir et une obligation de résultats, ou au moins d’essayer, avec des contenus de qualité, afin d’espérer avoir un stade plus garni et de donner une meilleure image pour bien finir la saison.

 

(…) La pression ? Les joueurs sont préparés pour ça, ils sont venus pour ça, et je ne pense pas que la pression de finir 5ème ou 6ème soit excessive. Ce n’est pas comme jouer le titre… En plus, on ne leur a pas mis non plus une pression si démesurée. S’ils ne sont pas capables de supporter la pression des Girondins c’est assez grave. (…) Ce groupe a quand même des qualités, je le crois, c’est certain. Les joueurs l’ont prouvé sur quelques matches et aussi avant dans leurs carrières respectives ; mais on n’occulte pas non plus les défauts de ce groupe, qui ont été affichés au long de la saison, pendant de longues périodes, avec des contenus où il n’y avait parfois rien. Il y a eu, d’abord, un manque de caractère et de volonté, mais aussi des lacunes techniques, car trop peu de joueurs ont été capables d’éclairs de génie quand on est moins bien. (…) Pour la mentalité, on fait confiance à Gustavo Poyet pour changer les choses, il va le faire, il a déjà un peu commencé. »