Sagnol : « Avec mon staff, on sait maintenant qui ne nous lâchera pas »

Toujours durant sa conférence de presse d’avant match, Willy Sagnol a abordé spécifiquement la rencontre du weekend à Annecy contre Evian Thonon-Gaillard, affirmant savoir les joueurs sur qui il pouvait compter pour jouer le jeu du défi physique et de l’engagement mental des Savoyards, habitués à lutter pour survive dans le championnat.

« On attendait les retours de la CAN avec impatience pour que les joueurs amènent de la fraicheur en passant d’une compétition à une autre en retrouvant leur club, leurs potes d’ici… On a déjà vu que les retours de certains joueurs cadres, type Lamine Sané et Henri Saivet, on fait du bien au groupe. On attend aussi de Wahbi Khazri qu’il nous refasse ce qu’il sait faire. (…) Nos attentes sont légitimes car même s’ils sont partis très loin, ils étaient bien là au début. La vraie problématique c’est surtout qu’ils vont passer de 35 degrés avec beaucoup d’humidité à – 10… Mais en termes d’investissement, on a senti à leur retour qu’ils étaient impliqués physiquement et mentalement. C’est une très bonne chose. Ce n’est plus mal aussi de récupérer des joueurs frustrés par les éliminations précoces de leur nation, surtout les grandes, car ils ont un surplus de motivation. Après, c’est dommage pour eux avec leur pays, mais c’est bien pour nous car le petit arrière goût amère qu’ils ont dans la bouche va se transformer en quelque chose de positif pour nous.

(…) On a forcément moins de temps à perdre car on n’a pas marqué beaucoup de points sur les derniers matches et qu’on a des impératifs comptables si on veut encore espérer… Il faudra du jeu et du combat. Mais c’est vrai que les notions d’abnégation, de dureté au mal, vont avoir samedi une importance essentielle contre Evian. L’avantage, c’est qu’avec mon staff on sait tous maintenant, au bout de 7 mois avec le groupe, qui ne nous lâchera pas dans un contexte comme ça. Pour ce match, ça rentre en ligne de compte dans la réflexion. (…) On sait ceux qui sont capables de se mettre le cul par terre pour les autres. A – 10 degrés, c’est sûr qu’on n’a pas forcément envie de voir des danseuses sur un terrain. L’essence de l’ETG, qui est un club jeune, c’est cette habitude de se battre, à chaque match, pour aller en D1 ou pur y rester. Ce n’est jamais évident et beaucoup de clubs se sont cassés les dents là-bas.

(…) Avec un tireur de coups francs comme Daniel Wass, il faudra éviter de faire faute à 18 mètres de nos buts, c’est sûr. Mais des fois, on ne peut pas éviter d’en faire à 30 mètres. S’il arrive à mettre une frappe de cette distance en lucarne, on ne pourra pas l’anticiper… Il faudra assumer de jouer sur le côté guerrier. Sinon, on met des danseuses et elles ne font pas de fautes. Wass est un joueur clé d’Evian. Ils sont encore en Ligue 1 grâce à lui, même s’il n’est pas tout seul. C’est un joueur très intéressant du championnat de L1. Kasim Abdallah peut aussi amener sur le côté, même s’il n’a pas toujours la réussite technique. Il sait quand monter, il a une bonne approche du rythme du jeu. »