Philippe Poutou : « J’ai eu la chance de vivre la grande période d’Alain Giresse ou Dieter Müller »

Candidat à l’élection présidentielle dans quelques semaines, pour le Nouveau Parti Anticapitaliste, Philippe Poutou, ouvrier à Blanquefort, en Gironde, a accordé un entretien à So Foot dans lequel il confie notamment être supporter des Girondins de Bordeaux. Il s’en explique.

« J’ai toujours hésité à évoquer ces sujets un peu personnels. J’allais à Lescure quand j’étais gamin. D’ailleurs, aujourd’hui, je boycotte le nouveau stade et j’espère tenir ma ligne de conduite. C’est scandaleux d’avoir construit un truc pareil. Nous avions un stade vraiment sympa, avec une architecture originale, et qui n’était quand même pas toujours plein. La seule raison de passer à cette nouvelle enceinte, ça consistait à engranger plus d’argent, notamment avec le naming. En plus, cela a coûté très cher aux collectivités locales. Après, j’ai eu la chance de vivre la grande période d’Alain Giresse ou Dieter Müller, le titre de 1984, la demi-finale contre la Juventus de Turin

(…) Chez les supporters, tu trouves de tout, et certains groupes ultras ne cachent pas leur orientation d’extrême droite. Des supporters ont des comportements ou des discours racistes. À l’opposé, d’autres s’affichent antifas et antiracistes, notamment ici, à Bordeaux. Une contre-manif aura lieu ce dimanche contre la venue de Marine Le Pen, j’ai discuté avec des ultras qui s’y préparaient. Personnellement, je n’ai jamais été très proche des groupes ultras. Il s’y exprime une sorte de chauvinisme que je trouve assez désagréable, même en faveur de l’équipe que tu soutiens. »