Perpigna : « Un manquement quelque part dans la communication »

Invité, vendredi, de l’émission de radio Girondins Analyse (que vous retrouvez ce lundi soir de 21 heures à 23 heures), le porte parole des Ultramarines Laurent Perpigna a très longuement évoqué la grande affaire de la semaine dernière avec la programmation de Bordeaux – Nantes. Initialement placée au dimanche 10 mai à 14 heures par la Ligue de Football Professionnel et par le diffuseur BeINSports, cette affiche de la 36ème journée du championnat de France de Ligue 1, tout dernier match du FCGB au Parc Lescure, a finalement bien été reprogrammée au samedi 9 mai à 20 heures. favorisant ainsi les animations prévues depuis 8 mois pour cet évènement unique.

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  • « Il y a eu un manquement quelque part dans la communication entre le club et la LFP. David Lafarge (responsable sécurité des Girondins) était persuadé que le club avait fait une demande en amont. Aussi, on n’a pas l’habitude d’envoyer des fleurs à M6, qu’on taxe de radinerie, mais là on leur dit chapeau. De Tavernost, c’est la grande classe sur ce coup. Il n’a pas une position facile au sein du directoire d’M6 en ce moment et il a pris la décision de s’engager à renoncer à plus de droits TV. Mais bon, filous comme ils sont, De Tavernost et Triaud, je me demande s’il n’y a pas eu de la négociation derrière sur des prochaines diffusions. En tout cas, peu d’actionnaires auraient fait ça. Mais il s’est dit qu’il y avait là une question d’image auprès des supporters et qu’il avait peut-être plus à perdre qu’1 million et demi d’euros de droits TV en fin de saison si Bordeaux termine derrière Saint-Étienne au classement spécifique des diffusions.

Sans faire d’angélisme, on a vraiment eu un soutien très fort, venant des joueurs, des acteurs locaux et médiatiques et surtout des supporters. Les gens se sont emballés. La société du buzz, parfois ça sert quand même… Nous, on a fait ce qu’il fallait niveau communication. On était prêt à faire monter le rapport de force, car s’il fallait bien prendre des risques, c’était là. On nous volait notre adieu à Lescure, à ce qui est la bas, le berceau des Girondins actuels.

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(…) Par contre, avec toute cette histoire, on s’est un peu grillé. Car on a dû sortir l’artillerie lourde et dévoiler une grande partie des festivités. On est parfois assez nombrilistes et conservateurs chez les Ultras, mais là on a fait un truc grand public. On s’est dit que pour cette occasion, la dernière fois qu’on ira à Lescure, nous n’irons pas seuls au stade ou a 100 en partant de notre local, mais à plusieurs milliers.

(…) On s’est contenu hier soir (jeudi, jour de l’annonce de la programmation initiale) pendant notre conférence de presse, car le niveau de colère était très élevé. On était prêt à contacter les Anonymous pour faire planter le match sur BeIN le jour du 10 mai. Les médias ont joué un rôle essentiel, le déclencheur ça a été ça. Mais au final, Bordeaux et tous ses supporters se donnent le plus beau des cadeaux en s’offrant un adieu digne de ce nom à Lescure.

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Sur ce coup, notre victoire est totale. Déjà, on a eu la confiance des autorités et des instances locales pour toutes nos animations. Localement, les Ultramarines sont reconnus comme des acteurs crédibles, même si avec un côté sauvage car groupe de supporters ultra. Ensuite, avec le fait d’avoir réussi à changer l’horaire d’un match – ce n’est pas rien quand même, même si ça n’arrivera pas tous les jours -, c’est encore plus beau ! Même si on aurait pu éviter tout ça.

(…) Le virage sud et les Ultramarines ont un poids auprès du club, mais pour faire taire ceux qui parlent de copinage je rappelle que personne ne s’est jamais autant pris la tête avec Jean-Louis Triaud comme on l’a fait pendant des années, à coup de réunions houleuses et qui se sont terminées dans des conditions parfois très tendues. Triaud, bien que très paternaliste, n’est pas facile du tout à gérer… Mais Triaud sait surtout qu’on apporte au club niveau image, en tirant les choses vers le haut. »