Patrick Guillou : « L’effectif n’était pas bâti pour jouer tous les trois jours »

Dans ce nouvel épisode de GirondinsideTV, Patrick Guillou, consultant Bein Sport, est revenu sur son rôle d’adjoint sous l’ère Willy Sagnol. Une période contrastée entre un bon début et une fin plus compliquée. 

« Les succès tout d’abord avec les grands battus, on pense au PSG de Zlatan Ibrahimovic avec la passe en retrait etc… Mais c’était nous qui avions gagné 3-2. Mise à part la défaite à Lyon avant la trêve, les gros ont été battus. Dans le sprint final, juste avant l’inauguration du stade René Gallice, il y a le départ de Marc Planus et tout le travail qui a été fait pour aller chercher cette place européenne. » 

« La seconde partie fut plus compliqué, on le voit aujourd’hui avec les clubs jouant tous les trois jours, l’effectif n’était pas bâti pour jouer tous les trois jours. Quand vous jouez au Kazakhstan avec le décalage horaire et que derrière il faut rejouer le dimanche à 15h, les joueurs talentueux ont besoin de quelque chose de plus au niveau mental, de l’exigence, de la récupération etc… On a essayé de mettre quelque chose en place avec Willy au niveau de la diététique, du ressenti des joueurs après les entraînements et les matchs, on avait fait venir un préparateur mental etc… Et on remercie Monsieur Triaud et Monsieur De Tavernost qui ont répondu à beaucoup de nos demandes. »

« Ensuite dans le vestiaire, ça a été aussi compliqué pour remettre une dynamique en place car il y avait des joueurs qui avaient gagné des titres, connus la Ligue des Champions et qui étaient installés au sein du vestiaire au sens propre comme figuré. Et à un moment donné, quand vous décidez de repousser les mûrs, avec la nouvelle génération, vous avez forcément besoin de l’adhésion des joueurs. Sur un an, le niveau d’exigence a été élevé et les joueurs captent et suivent. Et quand la seconde année, avec la coupe d’Europe, vous demandez une seconde part d’exigence, ça a pêché un peu. En sachant que nous aussi derrière, on a une grande part de responsabilités dans la programmation des entraînements, avec les blessés etc… »

« Ce fut un long mariage très heureux pendant de longs mois avec les Girondins de Bordeaux. L’intelligence que nous avons tous eu est que nous avons eu un divorce sans cris, sans déclarations. Et on peut être fier de ce qu’on a effectué lorsqu’on regarde dans le rétroviseur. »

Retranscription faite par nos soins