Nicolas Paolorsi : « Cette guerre on n’en voit pas trop l’issue »

Nicolas Paolorsi (RMC) a évoqué le sujet des Girondins Leaks dans l’émission YouTube ‘Thomas Parle Foot’. Selon lui, cet épisode démontre bien l’ampleur du conflit actuellement présent autour les Marine et Blanc.

Un conflit dont le journaliste peine à trouver une issue :

« Les Girondins Leaks ? C’est un conflit qui remonte à bien longtemps. Cette histoire des Girondins Leaks, c’étaient des enregistrements qui ont fuité de réunions de travail entre des membres de la direction et leurs salariés. Et les Ultramarines s’en sont servis pour dénoncer des choses. Il y avait des choses qui étaient moins graves que d’autres. On a surtout retenu la sortie d’Antony Thiodet qui parlait du chômage partiel en mentionnant que ses collaborateurs travaillent sous ce régime, ce qui est illégal et complètement interdit. »

« D’ailleurs, on a réussi à avoir une petite réaction de lui sur BFMTV, où il dément totalement ça. Il dit qu’il s’est mal exprimé, que c’était une maladresse de sa part, et que ses salariés n’ont jamais travaillé sous le régime du chômage partiel. Ces Girondins Leaks, rentrent un petit peu dans la volonté des Ultramarines de se séparer de cette direction-là, de voir le club prendre une tout autre tournure. Maintenant, je crois que Frédéric Longuépée, le président du club, est assez clair. Il s’est encore exprimé pour France Bleu Gironde, et il a dit qu’il ne démissionnerait pas. »

« C’est un conflit qui est en train de durer, c’est le combat des Ultramarines et je veux bien l’entendre. Cette gestion-là de leur club, ils ne l’ont jamais connue, c’est quelque chose qui ne rentre pas du tout dans leur vision, avec ce côté football business et moins de place pour le sportif. Puis, surtout, c’est un club qui n’a pas beaucoup de résultats, parce que si les Américains étaient arrivés avec leur fameux projet de trading et tout ça et si on avait retrouvé Bordeaux sur le podium, personne ne serait en train de tirer à boulets rouges sur cette direction. Les Ultras essaient, en tout cas, de se séparer de cette direction, en faisant pression sur King Street, en faisant pression sur la mairie. D’ailleurs, le maire et son opposant pour les municipales à Bordeaux se sont emparés du sujet des Girondins comme d’un sujet de campagne, donc on voit que ce qu’il se passe à Bordeaux autour du club, ça va loin quand même. […] Quand le maire de la ville déclare qu’il veut rencontrer les actionnaires, alors qu’il y a eu des lettres de signées entre les deux parties… C’est quelque chose qui est en train de prendre un impact majeur, au-delà du football. Ça touche la politique de la ville. Je crois qu’il y a des sénateurs qui ont fait des lettres, en tout cas un particulièrement. De toute manière, cette guerre, on n’en voit pas trop l’issue, parce que d’un côté les Ultramarines iront jusqu’au bout de leur combat, et ça se comprend : ils ont pris une position et ils vont y aller. Mais, de l’autre côté, il y a Frédéric Longuépée, qui est conforté par son actionnaire King Street pour le moment, et qui dit qu’il ne démissionnera pas. Donc j’ai l’impression qu’il faudra continuer à vivre comme ça. »

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