Ménès : « Bordeaux est largué en championnat et en plein divorce avec son public »

Dans les deux derniers billets publiés sur son blog, le consultant foot de Canal +, Pierre Ménès, a, une fois de plus, et fort logiquement, étalé ses critiques sur les Girondins de Bordeaux.

« La qualification en 1/16èmes de finale d’Europa League, Bordeaux lui a déjà dit adieu. Les hommes de Willy Sagnol – qui prétendait en début de saison vouloir jouer toutes les compétitions – ont chuté sur la pelouse de Liverpool. Si ce n’est pas une honte en soi et si les Girondins ont livré un match plutôt honnête, ils payent leurs ratés précédents puisqu’ils n’ont pas gagné une seule de leurs cinq rencontres. Trop lents et trop tendres défensivement, ils ont chuté face à des clubs plus ou moins expérimentés. Des écuries qui ont surtout fait preuve de bien plus de niaque et d’envie. Même s’ils affirment le contraire, les Girondins n’ont pas réellement joué cette Ligue Europa et une nouvelle fois, c’est notre indice UEFA qui le paiera.

(…) Le PSG a donc un nouveau dauphin après cette 15ème journée de Ligue 1. Et ce dauphin, c’est le Stade Malherbe de Caen, qui s’est imposé avec une facilité déconcertante à Bordeaux, dans ce nouveau stade qui était comme d’habitude, vide et sinistre. A l’image de cette équipe girondine sans vie et sans enthousiasme. Les deux premiers buts normands sont assez similaires : deux frappes – une volée de Rodelin et un coup-franc de Delort – repoussées par Carrasso et reprises victorieusement par Ben Youssef puis Da Silva. Le troisième est pour Carrasso qui se le met tout seul, quant au quatrième, il y a deux façons de voir les choses. On peut louer l’incroyable combativité de Delort, qui fait un sprint de 80 mètres, résiste à une charge, puis tombe, se relève, constate que le ballon est toujours exploitable et lâche une frappe du désespoir détournée qui trompe Carrasso. Mais si on se place du côté girondin, ce but est tout simplement ridicule. Au moins autant que la prestation des Bordelais dans sa globalité.

Lorsque, sur le plateau du CFC, Duga se lance dans une violente attaque contre le club de son cœur, De Tavernost a beau jeu de le renvoyer dans ses seize mètres. Moi ce que je constate c’est que le bilan de la semaine girondine est cataclysmique : éliminé avant le dernier match en Ligue Europa, largué en championnat et en plein divorce avec son public… Il faudrait peut-être faire quelque chose, mais quand on entend Triaud, c’est la faute des médias. Si cette explication lui suffit, grand bien lui fasse. »