Luis Fernandez : « En France, on a tendance à oublier ceux qui donnent, qui sont exemplaires »

Dans l’une de ses dernières pastilles en date, pour BeIN Sports, le très truculent Luis Fernandez a poussé un coup de gueule sur « le traitement des anciens, qui mettent un terme à leur carrière« .

Bizarrement, l’ancien entraîneur du Paris SG ne parle que du cas Sylvain Armand, sans faire ensuite référence à Bordeaux et au cas Cédric Carrasso… Mais le rapprochement peut se faire, en partie.

« Il y en a pour qui ça se passe bien, et d’autres un peu moins. Ça manque d’élégance et de respect à des carrières et à des garçons ayant un état d’esprit exemplaire, comme Sylvain Armand, à Rennes, à qui on a refusé ce que la Roma a accepté pour Francesco Totti : le faire entrer dans les 5 dernières minutes… Ce genre d’adieu, c’est une forme de respect, et en France, comme là au Stade Rennais, on a été maladroit, ça manquait de classe, de respect. Rennes ne jouait plus rien contre Monaco, sans place à gagner, et pouvait au moins le faire rentrer à la fin, ou le titulariser et le faire sortir. L’entraîneur, Christian Gourcuff, s’est un peu trompé en voulant tenter de faire un résultat face aux champions de France. Il faudra penser à rectifier cette erreur, car en France on a tendance à oublier ceux qui donnent, qui sont exemplaires dans un groupe, niveau état d’esprit, mentalité, aide de ses partenaires, qui ont une bonne image. Et ceux-là, on leur empêche d’avoir une sortie honorable, noble, comme Paris a fait pour Maxwell. Ça c’est digne d’un grand club, avec une sortie, une haie d’honneur où on dit ‘Au-revoir !’, ‘Merci !’, ‘A bientôt !’, ‘Bravo ! »… Mais non. A Rennes on a oublié. Et c’est dommage, car il y Mr Pinault là-bas, un grand Monsieur, qui devrait peut-être regarder et tirer les oreilles de certains dirigeants… »