Les conseils que Niša Saveljić a donnés à Milan Gajic et à Vukašin Jovanović

Demain soir, l’émission de radio ‘Girondins Analyse’ (R.I.G) diffusera l’intégralité de l’entretien réalisé courant juin avec Niša Saveljić, l’ancien défenseur central bordelais entre 1997 et 2001. En attendant, voici un troisième extrait des propos de ‘Nino’.

Le Serbo-Monténégrin parle ici de Vukašin Jovanović et Milan Gajic, actuels défenseurs des Marine et Blanc, qui sont en quelque sorte ses ‘héritiers’.

« Nous, les Yougoslaves, avons cette culture, ce qui fait notre force, dans tous les sports, et surtout les sports collectifs. Même au water-polo ! Mon fils de 16 ans y joue, il est en équipe nationale. On a 3 piscines couvertes dans le pays et on est la 3ème meilleure équipe du monde ! C’est une mentalité à part, qui fait notre force ! Même dans la vie ça nous apporte. Après, les Balkans, c’est difficile, on a eu la guerre, les changements politiques… Donc dès le début, pour faire face, on a une éducation remarquable, de la part des parents, de la famille, des amis. Et dans le sport on veut être les meilleurs. Alors quand on a la chance, comme moi je l’ai eue, d’aller dans un pays sublime comme la France, et d’arriver dans un super club comme Bordeaux, avec des supporters vraiment très accueillants, on n’oublie pas. Moi, personnellement, quand je jouais ; et j’en ai d’ailleurs parlé avec Vukašin Jovanović et Milan Gajic, qui en sont aussi conscients et qui s’impliquent à fond ; c’était très important de penser à cela : à cette chance qu’on a et à l’ambition, la motivation, qui en découle. Aussi, notre culture nous permet de savoir mieux jouer sur des terrains un peu ‘chauds’… On arrive à bien s’appliquer malgré la pression. Et c’est plus facile pour faire de meilleurs résultats.

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Ce qui a changé entre ma génération et celle de Milan et Vuka, c’est que moi, à 20 ans, je jouais encore au pays car on avait un bon championnat. Aujourd’hui, l’expérience de l’étranger arrive très jeune pour les meilleurs joueurs serbes. Mais on échange quand même, on parle. On l’a fait avant le match contre Marseille, surtout avec Jovanović, qui joue au même poste que moi. Je lui ai donné certains conseils. Avant le match, il appréhendait un petit peu, car Bafétimbi Gomis c’est un joueur qui bouge beaucoup, c’était le premier choix offensif de l’équipe de Marseille. Il est bon, il se déplace bien, c’est un sacré client. Mais Vuka a été présent. Je suis très fier de voir qu’aujourd’hui, 20 ans après moi, le N°4 de Bordeaux, le défenseur central, c’est quelqu’un comme Jovanovic ; et qu’il pense à moi. Il a beaucoup de potentiel, surtout avec ce staff technique pour le faire progresser. Jocelyn Gourvennec ; un pote avec qui j’ai joué, à Bastia ; et Eric Blahic ; qui m’a entraîné à Sochaux ; font le faire progresser, c’est certain. Pareil pour Gajic. Les deux sont bien conscients de cela, du travail qu’ils ont à faire et de la qualité du staff. Après, c’est le terrain qui prouve les choses. »