La dernière conférence de Gillot à Lescure

Partant de Bordeaux à l’issue de cette saison 2013/14, comme il l’a confirmé après le match face à Marseille (1-1), Francis Gillot, qui quitte le club  avec un bilan globalement positif, a donc donné son ultime conférence de presse dans le paddock du Parc Lescure en tant qu’entraîneur du FC Girondins de Bordeaux, précédant celle du coach marseillais José Angio, philosophe sur la énième non victoire de l’OM à Bordeaux et les chances de son équipe de finir encire 5ème et européenne. En voici les principaux extraits :

« Non, je n’ai pas vu la banderole, on me l’a dit. Mais c’est sympa de la part des supporters. Franchement… Mais bon, je ne suis pas étonné, car j’avais de bons rapports avec eux. Je ne leur ai pas non plus frotté la manche cette saison ni pendant ces trois années, on ne peut pas dire que j’étais en train de les inviter à manger, loin de là… Ça veut dire qu’ils reconnaissent mon travail. Moi, je reconnais aussi qu’ils m’ont soutenu pendant trois ans, malgré une dernière année difficile. On a bien travaillé avec mon staff, comme c’était bien marqué sur la banderole. On a fait le maximum je pense, même si on n’a pas eu de réussite cette année. Mais on peut quand même être fier de ce qu’on a fait, le maximum de ce qu’on pouvait faire. Après, j’espère que le prochain entraîneur fera mieux, évidemment. On est aussi heureux de partir en bons termes avec les supporters, les dirigeants, les personnes du club. Vraiment, ça s’est très très bien passé pendant trois ans. On se félicite de ce qui s’est passé avec tout le monde. Au quotidien, on s’est vraiment bien entendu. On part en bons termes, et c’est assez rare pour qu’on le souligner

C’était une belle expérience, bien sûr. Vous savez, on parle de Zidane aujourd’hui ici à Bordeaux, une personne reconnue mondialement… Donc ça veut dire que le poste que j’occupais, c’était un poste important. J’ai été fier de le tenir pendant trois ans. Et j’espère que Bordeaux va avoir une autre dynamique parce que je pense que c’était le moment. Je souhaite beaucoup de réussite au prochain entraineur.

Non, je n’ai pas de regrets, parce que je pense que le nouveau stade est trop loin, je n’aurais pas tenu plus de trois ans. Vous savez, Jean Tigana a fait huit-dix mois seulement, même pour Laurent Blanc, lors de la deuxième année c’était limite aussi… Trois ans, dans un club, c’est compliqué, surtout quand le noyau dur de l’effectif ne bouge pas beaucoup. Je pense que trois ans, c’était la bonne durée.

Les bilans, on les connait. Il y a deux campagnes européennes, 18 matches de Coupe d’Europe, une finale de Coupe de France que nous avons gagnée… Après, le regret c’est cette année comme je vous l’ai dit, où on aurait aimé faire mieux. Après, on dit ça, mais quelque part, on a quand même limité la casse parce qu’on va finir septième encore… Ça aurait pu être pire. On a eu quand même beaucoup, beaucoup de blessés et c’est le regret que j’ai sur la deuxième partie de saison, parce qu’à la trêve on était quatrième et que, malheureusement, Jussiê, Diabaté puis Saivet depuis les deux derniers mois se sont blessés. et on n’a pas joué avec tous nos atouts. Mais sur les deux premières années, c’était quand même une très, très bonne expérience.

Je ne sais pas où je serai l’an prochain. On m’a mis à Sochaux, au Qatar et même dans le Nord de la France près de mes enfants, qui ont 2 ou 3 ans – Non, je plaisante ils en ont 30 et 35 -.. Je crois que le Qatar ce n’est pas vraiment à côté de Lille. En tout cas, je suis prêt à entraîner l’année prochaine, bien sûr. Prêt à tous les niveaux. »