Jordan Galtier (ex jeune au FCGB) raconte comment il est devenu coach

En entretien pour le podcast ‘Formation Football Club, Jordan Galtier, actuel coach en jeunes à l’AC Ajaccio (club de Ligue 2) s’occupant des U19 et ex espoir des centres de formation d’Auxerre et Bordeaux, revient sur son parcours. Resté 2 ans au FCGB, où il a notamment apprécié Patrick Battiston, celui qui est le fils de Christophe Galtier, l’actuel entraîneur de Lille, tenait à se construire seul, comme il l’explique notamment dans l’interview :

« Pourquoi j’ai commencé à coacher si tôt (il a 31 ans, mais déjà plusieurs années sur un banc derrière lui) ? La première des choses, car que j’avais des gros problèmes physiques, des blessures qui m’ont suivi tout au long de ma carrière depuis mes 18 ans, notamment au ménisque externe. J’avais des douleurs tous les jours à l’entraînement et donc, à force, je devenais aigri, je m’entraînais de moins en moins, je prenais de moins en moins de plaisir, car j’avais mal tout le temps et dans ma vie de tous les jours. Mais j’avais commencé, en parallèle, à passer mes premiers diplômes de coach, et le plaisir était plus important quand j’effectuais des séances pour les jeunes que quand je m’entraînais moi-même, dans un groupe de National 3. Donc à un moment donné, je me suis dit : ‘T’as plus de plaisir, ça sert à rien de continuer à faire semblant, arrête de jouer et lance-toi dans ce qui te fait plaisir’. Voilà… En fait, le plaisir c’est le fil rouge un peu de ma vie et de ma carrière, donc sans plaisir, s’il n’y en a plus, pas la peine de continuer. J’aurais pu continuer, pendant encore 2-3 ans, en forçant, mais ça ne m’intéressait pas.

(…) Ce que j’aime dans le fait de coacher des jeunes ? Je pense avoir commencé à devenir mature à partir du moment où j’ai passé mes diplômes d’entraîneur. Je me suis rendu compte que même notre façon de dire ‘Bonjour’ ça engendrait des comportements chez un groupe de joueurs ou chez un jeune adolescent. Il y a de la manipulation positive, mais aussi de l’honnêteté et de la transparence. Et tout ça, ça m’a donné cette envie de transmettre des messages ou au moins d’essayer et de guider des jeunes vers une pratique du football et aussi une philosophie de vie. Si mon père m’a donné des conseils pour gérer les jeunes ? Pas tellement en fait, mais car je ne lui en ai pas demandés beaucoup. En interview dans les médias, il dit souvent que ses joueurs ont l’âge de ses trois garçons, mais c’était vrai il y a quatre ans, car maintenant nous sommes plus âgés que ses joueurs (sourire). Mais quand on parle avec lui au téléphone ou qu’il est avec nous, je pense avoir bien cerné sa pédagogie, donc je pense qu’il est pareil avec ses joueurs, et je le regarde beaucoup dans la communication externe et interne. Là, je m’intéresse encore plus à ce qu’il fait à Lille, où il y a de nouvelles méthodes qui me plaisent et j’aime aussi quelqu’un comme Julien Stéphan (coach de Rennes ; NDLR), cette nouvelle vague qui apporte un vent de fraîcheur. Ça fait du bien. »

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