Jocelyn Gourvennec salue le Virage Sud et se réjouit de la présence de supporters girondins à Nantes

Le site de Sud Ouest relaye les propos de Jocelyn Gourvennec à propos du match Nantes/Bordeaux de dimanche (33ème journée de Ligue 1), où 250 supporters des Girondins pourront finalement être présents en parcage. Une situation restrictive que l’entraîneur bordelais déplore, bien qu’il se réjouisse que les supporters puissent tout de même venir, louant ensuite l’exemplarité des fans du FCGB.

« Ce n’est qu’une partie de nos supporteurs, un petit quota. C’est bien, c’est mieux qu’ils soient là, quand même. J’ai aussi vu que ceux de Saint-Étienne ne pouvaient pas aller à Marseille non plus. Cela devient un peu problématique. On joue pour le public, et s’il ne peut pas se déplacer… Alors si, à un moment donné, il y a des problèmes, c’est une chose, mais s’il n’y pas de heurts, pas de problèmes, je ne vois pas trop pourquoi on publie systématiquement des arrêtés (d’interdiction, NDLR). Car c’est quand même bien mieux de jouer avec les supporters des uns et des autres dans un stade. J’espère donc que les Marseillais vont venir à Bordeaux, les Bastiais aussi, etc. Après, c’est à chacun de bien se tenir.

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(…) Aujourd’hui, ce qui a changé chez nous c’est que l’équipe joue mieux, gagne plus de matches. Mais le Virage Sud a toujours répondu présent je trouve, et même sur des matches où c’était moyen, où l’on perdait. Je les ai toujours trouvés exemplaires, du début à la fin. Cela n’a jamais changé. Après, nous, on a toujours eu la volonté de les remercier à l’issue des matches. On y va forcément plus déçus quand on perd, mais les joueurs restent tous respectueux du public. Et c’est plus facile de s’ouvrir, pour les joueurs, quand les choses se passent bien et qu’on est donc content de vous, alors que quand cela va moins bien il y a un peu de la culpabilité et on se demande si on est légitime pour aller vers le public. Actuellement, je crois qu’il y a une osmose entre les joueurs et le public, donc c’est très bien et il faut l’entretenir. On sait très bien que pour remplir le stade et faire au moins un guichets fermés dans cette très grande enceinte il faut que l’équipe tourne et que les gens aient envie de venir, par rapport à l’enjeu. En ce moment, on tient assez bien la route pour être attrayants, mais il faut faire encore mieux, et on peut le faire car ce n’est que la première saison d’un nouveau cycle.

(…) Ce qui s’est passé hier à Lyon/Besiktas en Coupe d’Europe ? On n’est pas habitué à avoir des mouvements de foule comme cela en France. Ce sont des comportements de gens irresponsables, mais ce n’est ni français, ni turc, on peut le trouver partout. Quand un abruti veut faire l’abruti, c’est difficile de l’arrêter. Par définition, un abruti n’est pas raisonnable. Et quand ils sont 5 000, ou bien10 000, c’est encore plus dur à gérer. C’est problématique. Quand on va voir un match, c’est surtout pour passer un bon moment. On n’a pas envie de voir des choses comme ça ou risquer des heurts. »