Jocelyn Gourvennec : « Cette saison, j’ai vu de la progression, c’est indéniable, grâce à l’exigence »

Nouvel extrait de la conférence médiatique de Jocelyn Gourvennec donnée vendredi. Avant d’aller à Dijon (35ème journée de Ligue 1), l’entraîneur principal des Girondins de Bordeaux retrace l’ascension de l’équipe vers le top 5 du championnat, que les Girondins sont parvenus à réaliser ces derniers mois.

« Sur la phase aller, si on termine 10èmes, c’est car on a raté notre mois de décembre. Sans ça, on était là, vers la 6ème place. Mais voilà, on a raté ce mois de décembre, et on l’a payé. Après, les choses se sont faites assez naturellement. Je dis toujours que le baromètre, pour un entraîneur, c’est uniquement le terrain, ce qu’on voit lors des semaines d’entraînements. Mais après, il faut bien le retranscrire lors des matches, pour valider les choses. Cette saison, dans le groupe, j’ai vu de la progression, c’est indéniable. Aujourd’hui, on est placés dans le haut du tableau, et donc on veut, bien évidemment, y rester jusqu’au bout.

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Après, qu’on fasse des effets d’annonces, en mettant nos objectifs internes sur la place publique ; c’est peut-être le choix de certains ; mais mon expérience dans le football, comme joueur puis en tant que jeune entraîneur, me fait dire que c’est mieux de ne pas sortir le clairon et d’annoncer de grandes choses. Ce genre d’effets d’annonces est souvent dangereux. A part à Paris, car eux ils ont l’habitude, je ne crois pas avoir beaucoup vu, lu, entendu Monaco ou Nice déclarer qu’ils jouaient le titre. Et pourtant, ce sont de plus grosses équipes… Après, oui, à Guingamp c’est vrai que nous étions quasiment tout le temps dans la position du petit, même si cela s’est un peu modifié sur la fin, au bout de plusieurs saisons, donc on ne pouvait pas trop faire de grandes déclarations ; mais je crois surtout qu’il s’agit d’une question de mesure, peu importe qu’on soit gros ou petit, car le haut niveau fait qu’il n’y a jamais rien d’acquis. Là, je suis à Bordeaux, donc c’est sûr que le devoir de résultats est là, mais c’est quelque chose qui est en toile de fond, sans qu’on ait besoin d’en parler plus que ça. En tout cas, dans mon management, je ne pense pas que ce soit un atout. Après, forcément, vu qu’on arrive près du bout de la saison, on en parle un peu plus, mais tout le monde ; staff, direction, joueurs ; a les idées claires.

(…) Je n’ai pas l’impression qu’on se disperse, car l’investissement est toujours le même dans les entraînements, tout le monde reste très sérieux. Les séances durent 1h15, environ, mais on veut que ce soit très dense, très rythmé, que la concentration du groupe soit au max. Et je sens qu’on est bien, sans relâchement, sans excitation non plus. Tout le monde est mobilisé pour rester sur ce qu’on fait de bien en 2017. Il y a une mise en alerte permanente de la part du staff, de ma part, avec un discours au quotidien. J’ai démarré la semaine d’entraînement, mardi matin, et au bout qu’un quart d’heure je les ai prévenus que je ne les lâcherai pas sur l’exigence, même sur des gestes basiques, car ça passe par là. On a beaucoup été là-dessus sur cette semaine, car on sait que le match à Dijon sera un match difficile, engagé, serré. Mais on est prêts à ça. Et pour cela, il faut de l’exigence dans la préparation. »