Jocelyn Gourvennec : « C’est à travers la Coupe d’Europe que l’on franchit les paliers »

Le site de So Foot a publié hier un entretien avec Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur des Girondins de Bordeaux, axé notamment sur l’angle européen, que le Breton a connu, à la fois comme joueur (Nantes, Marseille) mais aussi comme coach, avec Guingamp. Et il entend bien revivre cela avec Bordeaux, dès la saison prochaine

« Je suis venu à Bordeaux pour franchir un palier avec un club plus huppé, plus gros, et avec plus de moyens, plus d’ambition, plus d’obligation de résultats aussi. Je ne voulais pas quitter Guingamp pour quitter Guingamp. Ce que l’on a fait là-bas pendant six ans était formidable, mais j’ai ressenti le besoin de franchir un palier. Et du coup, pour franchir un palier en quittant Guingamp, cela correspondait à un club comme les Girondins de Bordeaux.

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Avec Guingamp, on a marqué les esprits lors de notre parcours européen. On a été la seule équipe française à sortir des poules alors qu’on était donnés battus, voire archi-battus. On était «  un boulet » pour le foot français d’après les observateurs, et on a montré qu’avec du travail, de la cohérence et un état d’esprit, on était capables de gagner des matchs en Coupe d’Europe. À l’arrivée, on a fait huit matchs, on en a gagné quatre, fait un nul, et perdu trois matchs, dont deux contre la Fiorentina. L’autre contre le Dinamo Kiev. La Coupe d’Europe, c’est tout un état d’esprit, même si on a moins de moyens, il y a toujours la possibilité de faire des choses.

(…) Mes rencontres européennes marquantes en tant qu joueur ? Il y a de la Ligue des champions avec Nantes, de la Coupe UEFA avec Marseille. Une demie d’un côté, une finale de l’autre. Ce qui marque l’histoire des clubs… Les championnats, les titres nationaux oui, mais les Coupes d’Europe, cela marque vraiment l’histoire des clubs… Pour les joueurs et les entraîneurs, il ne faut pas minimiser ça, faire un parcours en Ligue Europa, c’est parfois se taper des déplacements pas faciles dans les pays de l’Est, mais ce sont des aventures qui font grandir les clubs. Un club comme Guingamp a grandi à travers sa campagne européenne, comme Laval il y a de nombreuses années (en 1983-1984, ndlr), qui avait fait un parcours incroyable (ils avaient éliminé le Dynamo Kiev en 32es de finale de C3, puis s’étaient fait sortir par l’Austria Vienne en seizièmes, ndlr). D’une manière générale, cela fait aussi grandir les joueurs, car c’est à travers la Coupe d’Europe que l’on franchit les paliers. »