Gus Poyet : « Je ne vais pas me dire : ‘Si on perd 2-0 c’est bien’ ; car non, ce ne sera pas bien ! »

Lors de sa conférence de presse d’avant-match Bordeaux – Paris, le coach uruguayen Gustavo Poyet, s’est vu demander s’il comparait la réception du Paris S-G avec des matches contre le Real Madrid ou bien le FC Barcelone, qu’il avait connus en Espagne. L’entraîneur du FCGB depuis 3 mois insiste ensuite sur la forte nécessite, pour son Bordeaux, de jouer contre Paris, sans penser juste à se protéger.

 

« Quand j’entraînais le Betis Séville, on ne les a joués qu’une fois… Mais c’était chaud. Après, pour nous, le derby de Séville était plus important que ces matches, car dès que Messi a commencé à jouer c’était fini. Mais dans ces matches-là, ce qu’il faut c’est commencer bien, vraiment être là dans la première demi-heure, pour contrôler un peu plus ensuite, et essayer d’attaquer, de faire mal. Paris est une équipe qui aime bien être avec le ballon, donc il ne faudra pas que nous on le perde tout de suite. Il y a beaucoup de choses qu’on devra bien faire. Mais si nous ne sommes pas au top, même si Paris n’est pas à son meilleur niveau, c’est plus difficile.

 

Des innovations tactiques ? Si j’étais ici depuis plusieurs années, peut-être, mais là… ce serait vraiment un gros risque. Cependant, il faudra voir comment se déroule le match. Je ne vais pas me dire : ‘Si on perd 2-0 c’est bien’ ; car non, ce ne sera pas bien ! On devra jouer, car on peut toujours faire des choses, même si Paris marque avant nous. On devra jouer à fond, être concentré tout le match, mais je devrais peut-être changer 2-3 joueurs car ce sera dur, il faudra faire beaucoup d’efforts, se fatiguer, surtout qu’il fera chaud… Mais le match sera spécial, donc il faut le jouer de manière spéciale.

 

(…) Le danger ? Trop les regarder. Car si tu le fais, tu oublies de jouer, toi. Alors qu’on doit jouer ! Pour nous, c’est dur ce point-là, car si on leur parle et leur montre trop de choses sur Paris ils vont juste penser à défendre, sans attaquer. Mais non, on doit se faire plaisir, surtout après deux derniers résultats positifs. Et par rapport à ça je pense que le match arrive vraiment à un moment bon pour nous, car on pourra vraiment aller sur le terrain en voulant se faire plaisir. ‘Se faire plaisir’ ça veut dire souffrir, courir, être agressifs, défendre, mais se lâcher aussi, quand même ! Saint-Étienne l’a bien fait contre eux, dernièrement (1-1, NDLR), mais ils ont une identité que, je pense, nous n’avons pas encore. Malgré tout, dans ce match, il s’est passé des choses incroyables, un but rapide, un carton rouge, un pénalty manqué, un but immanquable raté par Cavani, le contre-son-camp à la fin… Donc c’est dur d’en faire une référence. Mais dans le football, des fois, ça se passe comme ça, et c’est toujours dur d’anticiper. Tu ne peux pas savoir. »