Grenet : « Milan, c’était magnifique, une aventure extraordinaire, mais on n’a rien gagné au bout »

Pour le site officiel des Girondins, François Grenet, qui débutait sa carrière de latéral droit à l’époque et était entré en jeu, n’a pas boudé son plaisir au moment de donner, 20 ans après, ses impressions sur LE Bordeaux/Milan.

« J’étais remplaçant à l’aller (défaite 2-0 à San Siro, NDLR) et je suis entré en jeu au retour (à la 62ème minute, à la place de Daniel Dutuel), pour ce qui reste un souvenir incroyable. C’est l’un des plus beaux épisodes de ma carrière, c’est sûr… C’est une référence, mais pas ma référence personnelle. Mais ce qui est dingue, c’est que vingt ans après, les gens m’en reparlent… Certains, même, me demandent si j’y étais ou pas ! (Rires)

(…) Mon meilleur souvenir, c’est quand j’ai embrassé ma carrière de footballeur professionnel, quand je revois mon cursus dans sa globalité… Du centre de formation ici, au compétiteur dans l’âme que je suis devenu ; Milan, c’était magnifique, une aventure extraordinaire, mais on n’a rien gagné au bout… En 1998-1999, on avait aussi un groupe extra, j’étais déjà plus mature, mais il y a eu le titre de champion de France. Ce qui reste mon plus beau souvenir. Je veux dire cette saison-là, dans son ensemble, car on avait un groupe formidable, une qualité de jeu incroyable… et on est allé jusqu’au bout. Disons que c’est mon Graal ! Je dois dire aussi que je ne m’en suis jamais vraiment remis ! (Rires) C’était tellement exceptionnel que le reste, à côté, passe pour un peu fade…

(…) Aucun doute sur le fait que les Milanais nous aient pris de haut ! Je pense qu’ils le reconnaissent eux-mêmes aujourd’hui, ou qu’ils l’ont reconnu… Si c’était conscient ou pas, à l’époque, je ne sais pas… Mais il faut rappeler que le Milan, à ce moment-là, c’est une grosse machine. Ils ne s’attendaient pas à être bousculés et encore moins à voir la situation se renverser, pour ensuite se faire éliminer ! Vu le score de l’aller, ils ont été vexés et ça leur a échappé. Ils ont senti venir les choses en cours de match, en ondes positives ou pas, mais ça devait leur rappeler le genre de scénario à la c… que l’on peut vivre chez nous, en Coupe de France, par exemple… Quand ça se goupille mal, face à une formation présumée moins bonne, mais qui marque un but… Là, en face, c’est l’état de grâce et, au fur et à mesure, c’est fini ! Ils ont été piqués dans leur orgueil. Sinon, avec les qualités qu’ils avaient, ça n’aurait pas dû se passer comme ça… »