Gourvennec : « Je ne veux pas de fatalité car on repart sur quelque chose de neuf où c’est à nous de vouloir changer les choses »

Décrit de manière très flatteuse par son président, Jocelyn Gourvennec, ambitieux pour son Bordeaux, qu’il veut sortir de la fatalité des échecs des dernières saisons, ne se risque pourtant pas à des grands effets d’annonce en termes de résultats, dans une Ligue 1 qu’il voit plus ouverte.

« Ce n’est pas une fatalité d’avoir du mal après les trêves internationales et contre les petites équipes, sur le papier. Il y a toujours des choses qui se dégagent d’un club, une culture, mais si Bordeaux a pu gagner des titres, et notamment de champion de France, c’est que Bordeaux a su gagner contre tout le monde. L’année dernière, il est vrai que Bordeaux a pris très peu de points contre les équipes mal classées, mais à nous d’être vigilants pour bien négocier ces adversaires. Gratter ces points et gagner des matches fermés sera un axe de travail. On va jouer Angers, Metz et Caen bientôt, mais ce n’était pas un cadeau non plus de recevoir Saint-Étienne et Nantes d’entrée. On a su gagner ces matches sans qu’il y ait de scandale, même si lors du premier on manque de se faire égaliser à la fin… L’année dernière, cela avait mal tourné à domicile contre Angers et Caen, mais c’était l’année dernière et je ne veux pas de fatalité car on repart sur quelque chose de neuf où c’est à nous de vouloir changer les choses, et pour cela il faut tout simplement de la volonté d’aller de l’avant, d’entamer un nouveau cycle dans lequel on devra accepter les imperfections, en ayant de la qualité et un état d’esprit faisant que les joueurs seront, je l’espère, pétillants sur la durée.

(…) Parler de jouer une place sur le podium, c’est prématuré. Je crois que les cartes vont être redistribuées cette année, mais je ne sais pas comment, car le PSG a beaucoup marqué les quatre dernières années, qu’on le veuille ou non, ainsi qu’Ibrahimovic, qui était un épouvantail psychologique et au niveau des statistiques. Aujourd’hui, il est parti, tout comme l’entraîneur, Laurent Blanc, qui avait posé sa patte et dont on balaye trop vite le bilan d’11 titres gagnés sur 12 en 3 ans au niveau national… Le 12ème, on l’a gagné en 2014 avec Guingamp, une Coupe de France, donc vous pensez bien que je m’en souviens ! Bref, Paris aussi repart sur un nouveau cycle, avec un entraîneur étranger qui a fait ses preuves, et ce sera différent. Derrière, Marseille est en reconstruction, nous aussi à Bordeaux et Lyon va retrouver la igue des Champions en voulant y exister, ce qui n’a pas été le cas l’année dernière. Chaque club a des choses à prouver et nous on doit être régulier, sans se mettre trop de pression ni jouer petits bras en se limitant, puis voir où le championnat nous mène. »