Girard : « La vie ne doit surtout pas s’arrêter »

Vous n’êtes certainement pas sans savoir que le match amical Angleterre – France de ce soir sera pour le moins exceptionnel car chargé de symboles et d’émotions, après les terribles attentats à Paris vendredi. En effet, alors que nos « amis » anglais se sont lancés dans l’apprentissage express de la « Marseillaise », l’hymne français sera joué en dernier (à l’inverse du protocole habituel voulant que l’hymne de l’équipe visiteuse soit joué en premier), et certainement repris par tout un stade et une communauté mondiale, devant les écrans, solidaires face au terrorisme.

Invité par Sud Ouest à commenter cette actualité hors du commun et dépassant le cadre du sport, l’ancien récupérateur du grand FCGB des années 80, René Girard, se réjouit que le match ait lieu et qu’il prenne une telle dimension.

« C’est facile à dire alors que des gens sont frappés par un tel malheur mais même si le football passe au second plan, c’est une bonne chose que ce match ait lieu. Pour plusieurs raisons : la vie ne doit surtout pas s’arrêter, les auteurs des attentats cherchent à nous faire ‘lâcher’ d’une façon ou d’une autre. C’est peut-être une façon de rendre hommage aux victimes. Pour les joueurs, sans parler de deuil, c’est le moyen de rebondir rapidement sans garder ces choses-là trop longtemps au fond de soi. »