Gillot, la presse et Zidane

Sur l’antenne de RMC dans l’émission « Luis Attaque », dans le cadre d’un « Procès » mené avec humour par Luis Fernandez – et à l’issue duquel les « charges » contre lui ont été annulées – Francis Gillot, encore sous contrat jusqu’à la fin du mois de juin, est revenu sur la rumeur Zinédine Zidane et a adressé, comme il y a 10 jours, un joli tacle glissé à une presse qui ne l’a pas raté, ainsi que le club dans son ensemble, ces derniers mois.

« Je suis très satisfait de mon bilan à Bordeaux. Les deux premières saisons ont été intéressantes avec des participations en Coupe d’Europe et une finale, gagnée, de Coupe de France. Lors de cette dernière saison, on aurait eu moyen de gratter une position, mais on est à notre place (7e). J’aurais aimé plus au niveau du jeu mais on n’avait pas des profils de joueurs très techniques. Longtemps blessés, mes deux meilleurs buteurs, Diabaté et Jussiê, n’ont presque pas joué.

(…) Zidane ? Je serais content s’il vient. Bordeaux a besoin d’une nouvelle dynamique et la meilleure solution c’est d’avoir quelqu’un de mondialement connu qui a l’envie de bien entraîner pour amener sa notoriété et son talent. Si Zizou veut m’appeler pour savoir deux-trois choses sur Bordeaux et sur l’équipe, pourquoi pas ? Mais on ne sait pas trop, s’il arrive avec des joueurs ou pas. Ni même s’il arrive déjà… Mais, oui, ce serait bien. (…) Quand je suis parti de Lens en démissionnant après qu’on ait raté la Ligue des Champions on me disait qu’il n’y avait pas d’argent. Quand Guy Roux est arrivé, on a bien su en trouver… Si c’est pareil avec Zidane je n’aurais pas de regrets. Ce sont des paramètres avec lesquels on doit composer et qu’on ne maîtrise pas. J’ai fait le maximum avec ce que j’avais, en connaissance de cause.

(…) C’est vrai qu’il y a beaucoup de journalistes qui ne respectent pas les entraineurs… Après, c’est aussi la règle du jeu aujourd’hui. J’ai eu un peu de mal avec certaines personnes, oui, mais c’est comme ça, il faut bien faire avec. Je leur en veux de m’avoir manqué de respect parce que j’ai quand même dirigé 350 matches de Ligue 1 et 50 rencontres de Coupe d’Europe. Donc à un moment donné, on ne peut pas dire tout et n’importe quoi non plus. On ne devient pas un mauvais coach du jour au lendemain, d’autant plus que quand on regarde mon bilan sur les neuf ans où j’ai entraîné j’ai soit maintenu des équipes que je devais sauver de la relégation, soit obtenu des qualifications en Coupe d’Europe. Il y a seulement cette dernière année où on termine 7ème et sans Coupe. Mais il n’y a pas de honte, on avait le 7ème budget et sportivement on est à notre place. »