Gérard Lopez : « Le FCGB a une grosse culture foot, il s’agit de la faire revivre »

Questionné sur le manque d’amour du public bordelais pour les Girondins, Gérard Lopez a développé un avis très clair sur le sujet.

« Il y a plusieurs niveaux. Il y a une réponse en tous cas très clair, c’est que les gens viennent voir du football. À partir de là, le football, ce sont les résultats, du jeu. C’est aussi un club dont on parle autour. Le premier objectif déjà, c’est de faire du club, un club dont les gens seront à nouveau fiers d’appartenir. Ce n’est pas juste se qualifier en Ligue des Champions, c’est aussi se dire : mon club, j’en suis fier parce qu’ils font des choses bien. Ce n’est pas avoir des résultats tous les week-ends, mais au moins s’identifier avec un travail bien fait, dont on n’a pas à avoir honte. Il y a beaucoup de ça, surtout dans le monde ou l’on vie aujourd’hui, avec des gens qui se tapent dessus sur Twitter, etc. Quelque part, avoir cette capacité déjà de rassembler autour d’un projet qui fait du sens et qui permet aux gens de s’y identifier. Il y a aussi l’ancrage ou le ré-ancrage local, à tous les niveaux. Que ce soit au niveau social, entreprises, football, etc. On vient d’arriver, mais on avait déjà quand même un peu travailler le truc. On est en train de regarder de quelles façons, s’ancrer encore plus sur les clubs de la grande région, qui sont plus lointains que l’agglomération bordelaise. C’est un chantier qui découle de tout ça. Pour moi, le plus compliqué à faire pour une entreprise, qu’elle soit dans le football ou ailleurs, c’est la culture. La culture, elle commence au sein d’une boite, d’un club et irradie en suite les alentours du club. Ici, le gros avantage, c’est que l’on parle des Girondins de Bordeaux. »

« Il y a déjà une histoire à raconter. Il faut rattraper le train qui est passé un jour, et s’y accrocher à nouveau. Il n’y a pas mieux que d’avoir déjà vécu des choses. Il y a des choses à raconter, à afficher, des valeurs à faire revivre, etc. Quand on commence dans le néant, ou pas grand chose… L’avantage, c’est peut-être d’avoir une page blanche mais finalement il n’y a pas tant d’avantages que cela. Il y a tout ça à faire, dont une partie qui est très procédurale, avec des idées qu’il faut mettre en place et une autre qui est moins factuelle, et qui commence par le Président puis qui déroule dans tous les rôles au sein du club. C’est-à-dire, avoir plus de proximité avec le public, les gens, les enfants. »

« Quand j’étais gamin, j’adorais porter l’emblème d’un club que j’aimais beaucoup. Si on fait ça quand on est enfant, on le fait quand on est adulte. On oublie parfois cette proximité par rapport aux enfants, à leurs familles, etc. Tout ça, ce sont des choses qui se construisent avec des décisions et des processus. Mais en réalité, c’est bien plus que ça cette création de culture. Le FCGB a une grosse culture footballistique, il s’agit à présent de faire revivre ça au bon niveau. »

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