Frédéric Longuépée : « Je pense que le sport est en danger »

Frédéric Longuépée s’est exprimé en conférence de presse quant à la nouvelle saison du FCGB. Celle-ci démarrera officiellement le samedi 22 août à 17H, avec la réception de Nantes au Stade Matmut-Atlantique / Stade René Gallice. Le PDG se dit très enthousiaste de son commencement, mais interpelle sur la santé économique des clubs de sport : 

« Je suis très enthousiaste à l’idée de démarrer une nouvelle saison avec de nouvelles personnes à des postes stratégiques. C’est un contexte difficile. Comme chacun le sait, le COVID a particulièrement impacté l’économie de manière générale, dont les clubs de football. On est dans un contexte sanitaire qui est toujours compliqué. La santé doit évidemment rester la priorité. Il ne doit y avoir aucun doute là-dessus. En revanche, je pense qu’il faut prendre aussi en compte l’état de santé des clubs de football, mais aussi de rugby. Ils sont encore plus dépendants que ne peut l’être le football des recettes liées aux matchs, à la billetterie, à la buvette, au merchandising. Je pense que le sport est en danger. Il est important, et encore une fois, je répète qu’il ne doit y avoir aucun doute concernant la santé, mais en revanche il doit y avoir une cohérence dans les décisions prises. 5000 spectateurs à l’OM, à Bordeaux, à Paris, ce n’est pas la même chose. Ça l’est encore moins qu’à Brest.

Ne pas tenir compte de la capacité des stades, des clubs, à garantir la distanciation physique entre les spectateurs dans un stade. Certes, les transports peuvent permettre de  générer des contaminations. Mais, si on gère tout ça de manière organisée, il me semble important de savoir trouver le bon équilibre. Le Puy-du-Fou a beaucoup fait parler, à raison je pense. Il est donc important qu’on pense à la santé économique des clubs. On ne pourra pas continuer à avoir des charges sans avoir de recettes. Pour répondre à la question de savoir pourquoi on a accepté de jouer devant 5000 spectateurs, ce qui entraîne des coûts d’organisation évidemment. Il était important pour nous de jouer le jeu vis à vis de la préfecture, pour démontrer que nous sommes des organisateurs sérieux, qui savent gérer les choses correctement. On espère évidemment obtenir une dérogation pour le match suivant afin de garantir la pérennité du club et des clubs de manière générale. […]

Perpigan-Colomiers ? Je ne remets pas en doute ce que j’ai lu dans la presse. On m’a dit qu’il y avait eu un accord dans toutes les préfectures. J’observe qu’en Vendée, c’est différent et qu’en l’occurrence, la préfecture prend une décision différente également. Elles doivent certes prendre en compte l’état des cas dans la région concernée. Je peux comprendre qu’en Bouches-du-Rhône et en région parisienne, il y ait des décisions différentes, que les cas augmentent en Gironde. Mais, nous avions un plan permettant d’accueillir 13 à 14 000 personnes en respectant la distanciation physique. Je m’inscris dans la démarche qui est défendue par la préfète avec laquelle on a d’excellents rapports. J’en profite également pour dire que l’on apprécierait une dérogation pour le match suivant, si tout se passe bien à l’occasion de celui-ci.« 

Retranscription faite par nos soins