François Grenet : « Les Girondins, c’est ma deuxième famille »

Interrogé quant à son amour pour les Girondins, François Grenet, a raconté ne pas avoir retrouvé dans les clubs suivants, le lien qu’il avait avec le FCGB. 

Au micro d’Eric Dagrant avant Bordeaux-Lyon, l’ancien défenseur des Marine et Blanc confie même avoir été dépressif après son départ du club : 

« Les Girondins, c’est ma deuxième famille. Je suis arrivé au centre de formation à l’âge de 14 ans, en 1989, à la fin de l’ère Claude Bez. C’est tous mes souvenirs de jeunesse, l’adolescence, le début de la vie d’adulte, j’ai tout vécu en tant que joueur de football, en tant que garçon et en tant qu’homme ici. Pour moi, il y a presque un lien filial. A tel point que Nice, Rennes, l’Angleterre, qui était une expérience extraordinaire, même si le club dans lequel j’avais signé était ric-rac. On prenait des volées tous les week-ends, mais j’ai quand même eu le bonheur d’évoluer dans le championnat anglais. Avec du recul, je me dis que tout ce qu’il y a eu après Bordeaux, n’était pas pareil parce qu’il y avait comme un lien familial qui s’était coupé. Je ne l’avais pas forcément souhaité ainsi, en parlant de la fin de l’aventure aux Girondins. Puis, je l’ai traîné comme un boulet tout au long de ma fin de carrière. Je ne me suis jamais remis de la fin ici. Je voulais connaître autre chose, notamment le championnat anglais. […] 

La vie de sportif, c’est une vie de privilégiés, mais on reste des hommes et comme dans la vie de chacun de nous, il y a des hauts et des bas, des moments qui ne sont pas faciles à vivre et à gérer. Je me suis rendu compte après coup, quand j’ai mis un terme à ma carrière qui est une autre étape pas simple à gérer, la petite mort comme disait Michel Platini. J’ai basculé dans la reconversion en faisant tout un travail personnel, psychologique. En détricotant tout, j’étais dépressif après mon départ de Bordeaux. Comme tout le monde peut le vivre dans sa vie, pour X raisons. J’ai tellement mal vécu la fin de mon aventure aux Girondins que je ne m’en suis jamais vraiment remis. J’ai su qu’après que j’étais en dépression. Je ne voulais tellement pas que cette histoire d’amour se termine comme ça, que je ne l’ai jamais digéré. » 

Retranscription faite par nos soins