Dominique Baillif : « Une comparaison entre Otávio et N’Golo Kanté ? Oui, mais avec des pincettes »

En complément de toutes ses observations plutôt très flatteuses sur Otávio, la recrue girondine comme ‘6’ (s’il passe la visite médicale sans mauvaise surprise…), le journaliste Dominique Baillif (Sambafoot) nous a indiqué, hier dans ‘Girondins Analyse’ (R.I.G), comment il situait le niveau du joueur de 23 ans formé à l’Atlético Paranaense par rapport au football européen.

« S’il a le niveau Europa League ? Oui, c’est certain. Après, pour le niveau Ligue des Champions, je ne sais pas encore, car cela dépendra de son adaptation au football européen, car on le sait qu’il y a des différences avec le Brésil, notamment dans l’intensité. Mais si on le mettait en Europa League, je crois qu’il a exactement le niveau pour s’imposer. Il faudra quand même voir comment le joueur va gérer et encaisser cette adaptation à l’Europe, s’il sera régulier. Mais il a 23 ans, il est habitué à jouer des saisons à 60 matches, donc on peut espérer qu’il tiendra le rythme à Bordeaux, sans Coupe d’Europe. Ce sera aussi au coach Jocelyn Gourvennec de bien l’utiliser et au staff médicale d’être à l’écoute de son corps pour, peut-être, le laisse respirer de temps en temps.

(…) Une comparaison avec N’Golo Kanté ? Oui, on peut, mais avec des pincettes, sans les mettre au même niveau bien sûr ! Par contre, on est dans le même style : infatigable, agressif, qui récupère et qui arrive souvent à porter le jeu vers l’avant, sans que ce soit sa fonction première. Sa palette de jeu est assez grande. Je pense qu’il peut encore progresser, notamment sur le jeu long et dans l’intensité européenne, même si je pense que ça il devrait déjà l’avoir. Aussi, je le pense capable de progresser sur ses insuffisances et de devenir un des meilleurs en Ligue 1, à son poste, avant de viser plus haut, pourquoi pas… L’été dernier, l’Atlético Paranaense avait peut-être découragé les clubs européens intéressés de l’acheter, car après avoir perdu Hernani, parti en Russie cet hiver et qui était le coéquipier privilégié d’Otávio au milieu ils ont mis la barre haute pour Otávio, et fermé la porte. Ce coup-ci, vu que leur situation sportive est en chute libre, le départ d’Otávio a donc été, je pense, favorisé, avec des dirigeants moins insistants pour le conserver. Pour Bordeaux, en tout cas, c’est un très bonne affaire selon moi, surtout à 5 ou 7 millions d’euros. »