Des réactions concernant la réunion sécurité du Nouveau Stade

Le site de France Bleu est parti à la « pêche » aux réactions après la réunion sécurité qui a eu lieu vendredi à la préfecture concernant le Nouveau Stade de Bordeaux et toutes les diverses inquiétudes (tribunes qui bougent, barrières qui ne résistent pas, sièges fragiles) suite au match inaugural Bordeaux – Montpellier d’il y a une dizaine de jours.

Simon Bertoux (directeur du cabinet du préfet de la Gironde) : « Grâce aux rapports de contrôle qui ont été faits avant la construction, mais aussi après la première exploitation du stade, nous pouvons vous assurer que le stade est parfaitement secure, que sa structure ne peut pas être mise en défaut et que les petites fissures apparues au niveau des joints ont été repérées et seront réparées. C’est vrai que le stade oscille un petit peu, il y a des vibrations, ce qui provoque un peu d’inconfort, mais cela ne remet pas du tout en cause la stabilité de l’ouvrage. Le seul incident qui a pu se produire, c’est le portillon qui s’est ouvert sous la pression des supporters, il y a donc un re-paramétrage à faire pour qu’il résiste mieux à des pressions comme l’arrivée spontanée de supporters après un but. Tout sera mis en œuvre par les constructeurs pour que ce portillon résiste dès le prochain match de Top 14 vendredi prochain.

(…) Il y a eu des sièges cassés. Certains n’étaient pas parfaitement montés donc on revérifiera leur adhérence. D’autres ont été cassés par des groupes d’individus que l’on a repérés et qui s’y étaient mis à plusieurs pour les dégrader. C’est une attitude inadmissible. On veillera, pour les prochains matches, avec l’aide de la vidéo, à ce que toutes les dégradations volontaires soient vite constatées et transmises aux autorités judiciaires. Ces sièges sont réglementaires et ils obéissent aux normes. Ils ont une résistance normale, et ce même pour quelqu’un qui monte dessus. Ils sont prévus pour résister à un usage normal de supporter heureux de voir un match, mais pas à quelqu’un qui cherche à les dégrader ou à les solliciter de manière trop forte. Des sièges identiques existent ailleurs et il n’y a pas de problème. »

Dominique Fondacci (dirigeant de la société Stade Bordeaux Atlantique) : « Nous avons vu sur les tribunes sud de très grandes sollicitations, donc à partir de là nous avons fait toutes les analyses. Dans un premier temps, en ajustement, nous allons mettre des capteurs et un certains nombre de mesures scientifiques seront prises, pour voir comment on pourrait venir pallier à des situations d’inconfort, ressenties parce que les tribunes bougeaient ou vibraient du fait de la grande joie des spectateurs. En préambule, sachez – et vous le savez déjà – que tous les contrôles qui ont été faits nous ont démontrés que le stade est d’une sureté totale. Il n’y a absolument aucune ambigüité là-dessus, le stade ne présente aucune faille en termes de sécurité. »

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Jean-Louis Triaud : « Je ne suis pas rassuré, car je n’étais pas inquiet. La réunion n’est pas pour vous mettre à l’aise par rapport à vos petites questions de journalistes, c’est un débriefing d’un premier match dans un outil utilisé pour la première fois. Mais évidemment, vous êtes tous bien là, avec vos questions alarmistes. Je ne sais pas pourquoi. Mais vous savez, on est au 21ème siècle, avec deux des plus grosses entreprises françaises, avec tous les bureaux d’études possibles et imaginables, plus deux architectes de renommée mondiale… Et vous croyez qu’après un premier match le stade allait être en péril et qu’il fallait le raser parce qu’il ne serait pas solide ? Je trouve donc vos questions et vos interrogations assez déplacées. Ça m’amuserait si ce n’était pas un sujet sérieux… Il y a eu le même problème à Saint-Étienne et dans tous les nouveaux stades qui ont été livrées. Il y a des petites réglages et des ajustements à faire, ne vous inquiétez pas. On fera plus d’un match dans ce stade, il va bien résister et il ne va pas vous tomber sur la tête quand vous y viendrez. »

Laurent Perpigna (porte parole des Ultramarines) : « Il ne nous a pas été demandé de nous asseoir mais d’utiliser, avec bon sens, l’espace entre les sièges en évitant de faire trop de casse. De nous-mêmes, très franchement, on n’a pas eu envie de se retrouver avec 3 000 sièges cassés dans une tribune, parce que c’est assez dangereux, donc on s’est bien installé entre les sièges. Et il s’est avéré que c’était assez pratique et que ça ne nous a pas gêné pour l’ambiance. On se placera là à tous les matches, ce qui n’empêche que sur un but, il y a toujours des gens qui montent sur les sièges… Et le problème c’est qu’en montant dix secondes dessus, ils se cassent. La problématique qu’on a amenée, c’est celle-ci, celle de se dire qu’il y a l’esprit de la règle, mais aussi l’esprit du monde du football qui fait que c’est un monde d’exaltation, et qu’il peut y avoir un incident, sans qu’on l’ait voulu. Il y a des gens de chez nous, de notre tribune, qui ont passé tout leur match à évacuer les sièges, pour éviter qu’ils soient utilisés comme projectile. Maintenant, je ne crois pas que beaucoup de supporters adverses fassent ça, d’où le risque et la problématique que nous sommes venus soulever à la préfecture. »