Daniel Visentini : « Il a vraiment faim de retravailler au quotidien »

Daniel Visentini a expliqué au micro de RMC, pourquoi le choix de Vladimir Petkovic, pouvait être un bon choix pour les Marine et Blanc, plutôt qu’un risque.

En plus d’être un coach ambitieux, le technicien bosniaque est un technicien qui parvient à faire évoluer les groupes qu’il a eu sous son aile, selon le journaliste de SportCenter

« C’est un risque partagé, puisqu’il l’est aussi du côté de Vladimir Petkovic. Bien évidemment, il y a cette idée de travailler au quotidien, ce qui n’a rien à voir avec une sélection et notamment ce qu’il a pu faire avec la Suisse. Je serai autant inquiet avec quelqu’un qui s’est enfermé dans des schémas de facilité, en étant à la tête d’une sélection pendant sept ans. En revanche, pour Vladimir Petkovic, j’ai moins ce sentiment. À la tête de l’équipe de Suisse pendant sept ans, ça a été une constante évolution. Il a fait évoluer avec lui, l’équipe, au sein de cette équipe, les joueurs, les systèmes de jeu de la Nati, pour arriver maintenant à une sorte de 3-4-3 que l’on a notamment pu voir contre la France.

Il a aussi fait évoluer les mentalités. Il est toujours en mouvement. Il a cette nécessité de l’être parce qu’il ne peut pas fédérer autour de son seul nom. Vladimir Petkovic ce n’est pas Ottmar Hitzfeld. Il n’arrive pas en disant : « j’ai gagné plusieurs Ligues des Champions en tant qu’entraîneur, donc je détiens la vérité. », mais il vient avec de l’ambition. C’est pour ça que c’est un bon choix pour Bordeaux. Il va pouvoir apporter ce qu’il ne pouvait pas apporter au quotidien avec l’équipe de Suisse. Peut-être aussi qu’il en avait marre de se faire casser du sucre sur le dos, par certaines personnes qui ne lui ont jamais donné beaucoup de crédit malgré tous les résultats exceptionnels qu’il a obtenu avec l’équipe de Suisse. On va rappeler au passage que c’est le meilleur sélectionneur de l’histoire de la Nati en termes de résultats. Il part par la grande porte au bon moment. Il ne pourra jamais faire mieux à moins d’un miracle avec la Suisse lors de la Coupe du Monde 2022. Il laisse une équipe saine, qu’il a préparé pour le futur, des jeunes ont été introduit dans le groupe, deux victoires dans les premiers matchs qualificatifs pour le Mondial… Il a vraiment faim de retravailler au quotidien. La dernière fois c’était à la Lazio, donc il ne part pas totalement dans l’inconnu. Il a l’habitude de travailler sous pression tous les jours, même si cela fait longtemps qu’il ne l’a pas fait. » 

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