Daniel Riolo : « Avant, quand Bordeaux était diffusé, on s’arrachait les cheveux… »

Rebondissant sur l’analyse de Florent Gautreau concernant des Girondins et de leur nouveau projet sportif, mené par Jocelyn Gourvennec, Daniel Riolo a ‘philosophé’ sur l’importance du jeu, expliquant au passage pourquoi les Girondins actuels étaient vite devenus une équipe appréciable à ses yeux.

« Si on regarde les classements de Bordeaux en Ligue 1, depuis qu’ils ont été sacrés champions, en 2009, ils ont été 6èmes, 7èmes, 5èmes, 7, 7, 6 et 11 la saison dernière. Si tu retires cette saison-là, et que tu prends le classement actuel, où ils sont 6èmes, tu te dis qu’ils ne progressent pas. Mais non. Et on en arrive donc au vrai sujet : à l’histoire que tu racontes, à ce que tu proposes, au-delà du simple résultat. Il ne faut pas voir uniquement à travers les résultats, comme Triaud l’avait trop fait en sortant aussi des parallèles avec les budgets. Cette saison, si tu es Bordeaux et que tu termines 6ème, il n’y a pas de honte. Et si tu termines 5ème, c’est encore mieux, et c’est même très bien. La différence, c’est que cette année on aura parlé de Bordeaux, et en bien, sans zapper ; même si les résultats ne sont pas radicalement meilleurs. Dommage qu’il ait fallu la 11ème place de la saison dernière pour que les choses changent et qu’il y ait cette prise de conscience. Mais avant, quand Bordeaux était diffusé, on s’arrachait les cheveux, et les diffuseurs pleuraient ! C’était juste une des équipes de Ligue 1 les pul chiantes à voir jouer, donc c’est positif qu’on puisse parler en bien de Bordeaux.

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A terme, à part si des investisseurs nouveaux arrivent, je ne vois pas comment, sauf si miracle sportif sur une saison, ils peuvent lutter avec Paris, Monaco et Lyon, voire avec Marseille qui a des nouveaux moyens, mais pourquoi pas ? On voit que Nice y arrive en ce moment, et Bordeaux peut lutter avec Nice… En tout cas, ils se doivent de proposer autre chose, de montrer un nouveau visage, ce qu’ils font et ce qui leur permet de jouer une place en Europa League. On constate que c’est le résultat du travail d’un coach, Gourvennec, qui a fait des choix forts, en révélant un trio offensif inattendu, avec Kamano, Laborde et Malcom. La ‘star’ annoncée, Ménez, est sur le banc, et la ‘pépite du cente de formation’, Ounas, aussi. Une identité collective est en train de se créer, ce qui prouve qu’il ne faut jamais rechigner sur le jeu, avant tout. Vu les dernières années, où il n’y a eu ni jeu ni résultats probants, Bordeaux est donc mieux aujourd’hui, avec, au moins, les mêmes résultats, mais du jeu en plus. »