Crivelli : « Je ne trouve pas très logique que, parfois, on s’acharne un peu sur nous »

Six fois décisif en club (et plus si on ajoute la sélection) depuis le début de la saison (3 buts et 3 passes converties par d’autres joueurs), le jeune attaquant girondin Enzo Crivelli a accordé un entretien au site de So Foot. Le N°27 à la combativité fort appréciable révèle notamment qu’il aurait pu arrêter le foot très tôt, victime d’une maladie peu connue, celle dite d’Osgood-Schlatter (genou)

« J’ai eu du temps de jeu… J’ai fait des bons matchs… Disons que j’ai été bon quand j’ai joué. Le temps de jeu, c’est ça, hein : faut être bon pour gagner ta place ! Quand tu en as, faut saisir ta chance ! Après, il faut savoir que dans le groupe, on se conseille tous ; les anciens nous conseillent et la concurrence est saine… Donc c’est très bien pour notre groupe et pour moi. Ça permet de progresser. (…) Je vis très bien d’être apprécié des supporters… enfin… Je suis heureux quand le public reconnaît mon investissement. Ça fait vraiment plaisir, il ne faut pas lâcher et continuer comme ça. Et c’est vrai que la nouveauté, ce sont les messages, les autographes et les photos… ce qui est toujours plaisant !

(…) J’avais treize ans quand j’ai eu la maladie d’Osgood-Schlatter, et c’était dur parce que tu ne te reconnais plus… Tu ne reconnais plus ton corps, tu n’arrives plus à jouer. Avec des douleurs violentes… Et, limite, tu veux rentrer chez toi, et tu n’arrives plus à marcher ! J’ai vu des médecins qui m’ont dit qu’il fallait que j’arrête de jouer pendant quelques mois, tandis que d’autres me conseillaient d’arrêter le foot complètement… (…) Je n’ai jamais pensé à faire d’autres sports que le foot à vrai dire, en même temps je ne suis pas un géant non plus. Je ne mesure qu’1m83, je suis dans la moyenne… Enfin de toute façon, moi ça a toujours été le foot, le foot, toujours le foot !

(…) Bordeaux, c’est un très bon centre de formation, avec des entraîneurs et formateurs compétents. C’est le fruit du travail… Quand il y a de bons jeunes, ils vont en pro, ils continuent à bosser, et ça se retrouve sur le terrain. Après, je ne suis pas trop les débats médiatiques nous concernant, mais je ne trouve pas très logique que, parfois, on s’acharne un peu sur nous… Parce que Bordeaux, c’est un grand club en France, un club mythique. Il y a eu de bons joueurs par le passé, il y a de bons joueurs aujourd’hui, et je pense qu’il y aura toujours de bons joueurs à Bordeaux !«