Clément Carpentier : « Le club a abandonné ce terrain et le PSG en profite »

Dans sa chronique d’hier, pour France Bleu, le journaliste de 20 Minutes, Clément Carpentier, revient sur la venue de l’ex buteur des Girondins, Pedro Miguel Pauleta, à l’Urban Soccer de Bordeaux-Mérignac, mais en tant qu’ambassadeur du Paris Saint-Germain, pour rendre visite aux jeunes de la « PSG Academy » de Gironde.

« Depuis maintenant plusieurs années, le Portugais est devenu l’ambassadeur des académies du Paris Saint-Germain et l’une d’elle a donc ouvert à l’Urban Socer de Mérignac. Depuis un an, cette structure de futsal accueille à l’année 120 jeunes, âgés de 5 à 15 ans. L’objectif est de leur faire vivre une ‘expérience PSG’ et puis, pourquoi pas, que le club de la capitale repère le futur Messi, Ronaldo ou Mbappé. Mais bien sûr, comme vous vous en doutez, une académie comme celle-ci au pays des Girondins ça fait beaucoup parler et notamment chez les supporters. Et beaucoup se demandent pourquoi les Girondins ne proposent pas déjà ce genre de choses. Mais le club a abandonné ce terrain et le PSG en profite, alors que, pourtant, le sentiment d’appartenance à un club se développe dès le plus jeune âge. ‘Aujourd’hui, on ne fait rien pour entretenir notre culture club, on n’a même pas un bar partenaire en ville pour que les gens se retrouvent’ regrette par exemple Romain Manci, l’un des leaders des Ultramarines.

Les Girondins sont en retard. Pour vous faire une petite idée, le PSG a ouvert sa première académie pour les enfants en 2010, alors que c’était il y a à peine un an pour les Girondins. Certes, les moyens financiers ne sont pas les mêmes, mais aujourd’hui Paris a une vingtaine d’académies en France et s’est implanté dans 14 pays  à travers le monde… Depuis l’arrivée des nouveaux propriétaires américains à Bordeaux, les Girondins tentent de revenir sur ce terrain-là et ils travaillent actuellement pour conclure par exemple des partenariats avec des clubs de la région. C’est une première étape, mais le chemin s’annonce encore très long sur le terrain de cette conquête, ou plutôt de cette reconquête même. »

Le chantier est grand, là encore…