Christophe Dugarry : « Je pars dans l’idée que si le joueur veut partir il faut le laisser partir »

Lors de son émission d’hier, sur RMC, l’ancien joueur bordelais Christophe Dugarry a réaffirmé qu’il souhaitait que les Girondins de Bordeaux vendent Malcom cet hiver pour avancer grâce à l’argent généré par ce transfert, qu’il estime réalisable à 50 millions d’euros. Mais l’avis de ‘Duga’ ne concerne pas que le brésilien des Girondins :

« Quand on travaille dans les médias, on joue toujours un peu un rôle, en se mettant à la place des uns et des autres : entraîneur, joueurs, président. Et parfois – de manière inconsidérée – je me suis demandé comment je gerérais un joueur voulant à tout prix partir ? Car ça existe de plus en plus, des joueurs qui font le forcing, du chantage ; mais aussi des clubs. Un rapport de force se met en place. Et moi je pars dans l’idée que si le joueur veut partir il faut le laisser partir, car sinon je crois que ça crée plus de soucis au final. Mais beaucoup de clubs ne veulent pas laisser partir les joueurs car ils n’y sont pas prêts, pas organisés, pas structurés pour savoir bien les remplacer. Ce travail, il doit s’effectuer sur le fond, sur le long terme – même si ça n’existe pas vraiment en football -, pour anticiper.

A Bordeaux, par exemple, mais pourquoi garder Malcom ? C’est un très bon joueur, mais si on te propose 50 millions, tu peux acheter les joueurs dont tu as besoin à d’autres postes. Et puis Malcom ne reste, après tout, qu’un espoir, à qui il peut encore arriver plein de choses. On n’a aucun certitude. Il n’est pas LE joueur absolu, qui fait gagner des matches. Ce joueur-là, oui, il faut le garder. Mais si un joueur pense à partir il est moins bon, il en met moins dans son jeu, dans son travail. Cependant, même d’excellents joueurs comme Lemar, Seri ou Malcom sont remplaçables par deux ou trois bons joueurs. Ou alors, il faut me convaincre du contraire ! Sauf qu’il faut anticiper tout ça. Sinon, et bien tu paniques et tu les gardes en les augmentant et les prolongeant. Mais s’ils se blessent et sont moins bons, tu ne sais plus quoi faire. Je ne donne pas de leçons en disant ça, mais juste un avis. Après, tout est question de stratégie, chaque choix peut s’expliquer. Mais il faut le faire, pour les supporters, pour nous. En expliquant les choses, comme par exemple de vendre Malcom pour 50 millions d’en réinvestir 30 dans des joueurs et 20 dans le club, les supporters peuvent ensuite t’accompagner dans l’aventure en sachant ce qu’il en est. »