Bertrand Cauly (SNAS) : « On demande la protection de nos mandats d’agents »

Invité, hier soir, de ‘Team Duga‘ (RMC), c’est donc Bertrand Cauly, président du syndicat national des agents sportifs (SNAS), qui explique ce que, selon lui, la crise du coronavirus va changer pour la profession qu’il défend. Bertrand Cauly est là depuis 2006 et la création du SNAS, présentant donc de manière passionnée les problématiques du corps de métier dont il promeut les intérêts.

« Pour moi, non, il ne se passera pas grand-chose. Au niveau des agents, je peux vous dire que ce qu’on voit c’est, en résumé, 10 ans d’inaction totale. Les (grands) agents actionnaires dans des clubs et la multiplication des agents sans licence et des intermédiaires ? Oui, c’est scandaleux, mais nous on dit la même chose. (…) Les sommes des transferts ? Oui, il faut forcément s’attendre à des montants de transferts moins élevés, car on est dans une incertitude financière. Donc ça veut dire des négociations plus difficiles, donc des montants qui iront à la baisse ; évidemment… Mais, encore une fois, sur les thématiques d’ensemble, au niveau du foot français, je ne crois pas que les choses vont s’améliorer après la crise, car si ça ne nous empêche pas de travailler tous les jours je vous dis qu’en dix ans, après 40 entretiens avec des députés et sénateurs, rien n’a bougé.

Pourtant, on essaye d’améliorer les choses, et depuis le début notre ligne est très très simple : protéger nos mandats. De la même manière que nous on doit les déposer obligatoirement à la Fédération Française de Football, on demande la réciprocité, donc une protection de nos mandats. Si les joueurs sont dits ‘mal-élevés’ par les agents, c’est aussi car à tout moment on peut leur dire : ‘Non, ton agent ce n’est pas lui, mais t’inquiète pas c’est lui’ ! Et après, les agents qui se sont fait doubler reçoivent une belle lettre qui les invite à, je cite, ‘mieux se pouvoir’… On en est là ! Et si ça se passe comme ça, c’est car en tant que président de club, sans dire qui se comporte bien ou mal, c’est facile pour eux de faire ce qu’ils veulent. »

Retranscription faite par nos soins