Benoît Costil accepte et comprend ses non-sélections en Bleu, sans rancœur

Il n’a qu’une sélection officielle en A, mais son vécu international (troisième gardien à l’Euro 2016, notamment) dans le groupe de Didier Deschamps l’autorise encore à y croire pour le Mondial 2018 en Russie. Pourtant, hier soir, sur le plateau du Canal Football Club, le gardien des Girondins, Benoît Costil, a confié qu’il ne se trouvait, actuellement, pas au niveau pour prétendre à retrouver les Bleus :

« A un moment donné, quand on est joueur, il faut être lucide et ne pas se voiler la face. Aujourd’hui, la hiérarchie est bien établie, ils sont tous dans de grands clubs et sont performants. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… Je ne vais pas être fâché (sourire). Si je me mets vraiment en mode ‘objectif’, à la place de notre sélectionneur, je ne me prends pas non plus. Après, je n’ai pas dit mon dernier mot, je vais travailler ; mais aujourd’hui il n’y a rien à dire. La première fois, ça ne m’a pas empêché d’être déçu, car j’avais la bonne habitude d’y être. Mais après, pas de problème. C’est logique. Pour moi, très clairement, la Coupe du Monde, ça va être difficile d’y aller.

(…) Si c’est valorisant d’être troisième gardien ? Oui, car c’est l’Équipe de France ! Je me suis longtemps battu pour ça, car il faut valoriser ce rôle. Le coach n’est pas là pour prendre des faire-valoir, il prend les meilleurs. Et aujourd’hui il le fait. Et ce poste, ce rôle, mérite aussi d’être mis en valeur, car il est important dans un groupe. (…) Actuellement, Hugo (Lloris, ndlr) a 90 sélections, et il a encore des belles années devant lui. Il a une bonne image, il représente quelque chose, c’est un symbole fort. Sur le terrain, il est fantastique, et il le prouve à Tottenham. Je pense qu’il pourrait jouer dans un top club européen, encore plus haut. »