Battiston : « Avoir un fil conducteur dans ce que l’on fait »

Pas très bien classés ces dernières années par la FFF (8ème centre de formation français en 2014, 9ème en 2013), les Girondins de Bordeaux tirent leur épingle du jeu sur la durée et sont, en effet, le 9ème club européen à avoir formé le plus de joueurs actuellement sous contrat pro dans un club des championnats les plus réputés du continent (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie, France). En effet, 22 joueurs (dont 11 au FCGB) évoluent actuellement dans les premières divisions de ces pays. Dans le Club House de Girondins TV daté de ce lundi, Patrick Battiston, directeur du centre de formation bordelais et coach de la réserve, a commenté cette actualité.

« On souhaite toujours être performants dans ce qu’on propose à l’arrivée, en CFA, mais aussi et surtout avant, dans l’école de football et le centre de formation. On doit avoir un fil conducteur dans ce que l’on fait. C’est le cas, avec des joueurs qui sont là depuis un certain temps. Il faut accentuer ce que l’on fait pour avoir encore plus de crédit et conserver la rigueur qui est la nôtre – même si certains ne la voient pas -. Quand on recrute un jeune et qu’on le voit ensuite faire carrière à Bordeaux, en France ou à l’étranger, ça valide nos choix. Après, dans une formation il y a le club, le formateur, mais aussi le joueur et son investissement. Tout le monde doit bien se remettre en question de façon permanente pour rester performant.

(…) Probablement qu’on n’en parle pas assez de notre formation et que la 9ème place de Bordeaux dans ce classement européen est venue naturellement. J’ai eu quelques coups de fil, mais c’est tout… Ce classement, il est normal, il veut dire qu’on bosse et que le terrain parle. Donner un contrat pro à un jeune qui n’est pas bon sur le terrain, ça n’apporte rien. L’important, c’est ce que donne le joueur.

(…) Nous, on est là pour travailler, pour faire des résultats. Ce serait quand même désolant que nos joueurs, même s’ils ne réussissent pas chez nous, n’aillent pas ailleurs. Après, il y a des regrets. J’aurais bien aimé voir Krychowiak rester à Bordeaux par exemple. C’est un bon footballeur, avec un style qui lui est propre, très recherché en ce moment. Et c’est un symbole, un vrai exemple, car il a fait beaucoup d’efforts pour être là où il est. C’est une super personne, avec une éducation formidable, qui sait où il veut aller. La réussite se situe aussi au niveau de l’homme, autant qu’au niveau du joueur.

(…) On voit avec Thomas Touré, qu’on a bien fait d’insister un an de plus en CFA après sa formation classique. Il est attaquant, il est de fin d’année, il doit prendre en maturité et s’investir encore plus. A nous d’être vigilant là dessus. Thomas a un potentiel énorme, un gros volume de jeu. L’an dernier, c’était le meilleur. Il est vraiment technique, il peut jouer à plusieurs postes. Qu’il garde son enthousiasme et sa générosité, le tout dans un bon cadre et avec de la réflexion. Ce qu’il fait de bien et de moins bien ça ne m’étonne pas et je reconnais mon joueur, qui a bien pris conscience du niveau pro. Ce que je répète, c’est la même chose qu’en pro, mais en pro, ça a plus d’impact… «