B. Costil : « On va analyser, essayer de corriger les choses, travailler »

Via ARL, voici la réaction entière, en zone mixte, de Benoît Costil, gardien de but et capitaine des Girondins de Bordeaux, après la défaite 1-3 à Marseille, dimanche, lors de la 17ème journée de cette saison 2019-20 de Ligue 1.

« Ce match n’est pas exactement pareil que celui perdu 3 à 0 à Lille, car là-bas nous n’avions pas été bons du début à la fin. Là, on fait vraiment une bonne première mi-temps, car tactiquement tout était en place et respecté, on a aussi réussi à avoir des possessions dans le camp adverse. On pouvait s’éviter quelques passes nous mettant en danger, mais dans l’ensemble c’était hyper cohérent. Après, voilà quoi… On s’est un peu fait piéger par nos principes de jeu, mais au moins on en a, et moi j’aime bien ça ; car d’autres n’en ont pas. Alors on a cherché à jouer et on a perdu, en pêchant techniquement et puis dans la gestion des émotions, leur donnant donc des opportunités sans qu’ils le provoquent. Mais c’est une bonne leçon à retenir. On sait qu’on devra cravacher toute la saison, que rien ne sera facile… Mais on le savait déjà avant et on le saura encore après. Il faudra batailler et des déceptions arriveront, car ça fait partie du jeu.

Après, si les particularités du coach de Marseille ont aidé son équipe à nous battre, je lui dis bravo. Mais nous, notre coach est le meilleur de Ligue 1 et ira très loin – je vous le dis ! -. Et avec lui on a des convictions en lesquelles on croit fort et qui, pour l’instant, ne marchent pas mal… Après, des fois ça va moins bien, car le ballon est rond pour tout le monde, et il faut l’accepter. De toute façon, on sait qu’on n’est pas une grande équipe, mais on a envie de progresser, de se battre et de faire la meilleure saison possible. Le groupe est conscient qu’il faudra se battre toute la saison. En tout cas, bravo à Monsieur Villas-Boas.

Quand on finit la mi-temps, on est gonflés à bloc, mais on s’est plombés… Oui. Marseille n’était pas très bien et en l’espace de dix-quinze minutes ça s’est inversé du fait de nos pertes de balle. On espère donc que la vérité de ce match – qui fait partie du foot et qu’on va analyser et regarder à froid pour travailler et essayer de corriger ces choses-là – ne sera pas celle des matches à venir. Là, Marseille a repris du poil de la bête et nous, ça nous a mis un peu dedans, mais ça se joue quand même à très peu de choses. Sur le corner du 1-1, ça va vite, Payet met un ballon haut où on dirait qu’il vient vers vous mais en fait il vous fuit et redescend vite. Mais on prendra le temps de tout bien analyser, au calme. Là, je ne peux pas encore vous répondre précisément. Je ne suis pas là pour dire que c’est de la maturité qui manque ou un problème technique, ou plus de gestion émotionnelle. Donc vous pouvez tout mettre si vous voulez (sourire) !

Mais nous, on n’a pas ni n’avait besoin d’être remis en place. Si vous pensez qu’on a fanfaronné ou qu’on s’est vus trop beaux avant ce match-là, vous vous trompez complet. On venait de gagner 6 à 0 contre Nîmes, mais on ne s’est pas vus trop beaux du tout. Depuis le début, et vous pouvez chercher mes propos, je dis qu’on doit cravacher sur chaque match et qu’il n’y a aucun match facile ; donc ça l’a encore montré aujourd’hui. C’était difficile à Marseille, mais je pense qu’il y avait quand même moyen de faire quelque chose de très bien, comme on l’a vu en première mi-temps, avant de se faire piéger à notre propre jeu. Mais c’est comme ça, on va analyser, essayer de corriger les choses, travailler, et je suis confiant pour ce groupe et notre évolution. »

Retranscription faite par nos soins