JLT : « Aller vers d’autres zones de prospection, être imaginatifs, continuer à développer la formation »

Au cœur d’un article paru dans France Football sur les gros soucis économiques du football français, le président des Girondins Jean-Louis Triaud est, notamment, interrogé. Il explique, sans surprise, que les règles du pays en matière de fiscalité, de charges et de répartition des revenus (L2 et foot amateur), ainsi que le niveau des droits TV, encore loin de ceux des meilleurs championnats même si en hausse, n’aident pas la Ligue 1 à lutter par rapport au géant qu’est la Premier League, et l’obligent donc à former toujours plus tous les jeunes talents qu’elle ne peut pas/plus acheter et/ou garder.
« C’est l’histoire de la poule et de l’œuf. Êtes-vous célèbre parce
que vous êtes riche ou êtes-vous riche parce que vous êtes célèbre ?
La
notoriété des clubs anglais vient du palmarès des Liverpool, Manchester
United, Chelsea, etc. Et les moins côtés bénéficient de ces locomotives.
C’est pour cette raison que toute la Ligue 1 croise les doigts pour que
le Paris S-G gagne un jour la Ligue des Champions. Tout le monde en
profitera

(…) Si on entre en concurrence avec les Anglais sur les mêmes joueurs, on ne peut effectivement pas suivre. Mais il y a toujours eu des championnats plus attractifs que le nôtre. A nous d’aller vers d’autres zones de prospection, d’être plus imaginatifs. Les vingt clubs de Premier League font leur marché, mais cela laisse du choix. Et puis, c’est une vraie source de financement pour les clubs français. Vous êtes contents quand on vous propose quelques millions d’euros pour un bon joueur de votre effectif. Il faut continuer, comme on le fait, à développer la formation. Les joueurs français s’exportent bien c’est un fait. Ils sont bien formés, s’adaptent facilement. C’est notre richesse, à nous de la faire fructifier. Maintenant, il faut être réaliste. A part le Paris-SG, qui peut l’ambitionner, une victoire en Ligue des Champions n’est pas pour nous. Reste la Ligue Europa… »