Migliaccio : « Bordeaux m’a fait savoir qu’il n’avait pas les moyens de cette politique »

Homme très trouble de notre football français et proche de Zinédine Zidane, Alain Migliaccio, que Jean-Louis Triaud avait très récemment… critiqué par rapport à son implication dans les négociations de l’été dernier pour faire de « Zizou » le coach des Girondins, a accordé une interview au média suisse Le Matin. Condamné en Espagne pour fraude fiscale et résident suisse depuis (mais pas de lien de cause à effet direct explique-t-il), Migliaccio (63 ans), présenté comme le premier « grand agent » – bien qu’ayant stoppé son activité -, donne donc sa version des faits à propos du dossier « Zidane entraîneur des Girondins », qui ne s’est finalement pas conclu.

« Zidane, j’ai été son agent, mais en plus je suis son ami, son grand frère. C’est un garçon très intelligent qui ne prend jamais une décision à la légère. Il a quelques personnes de confiance à qui il aime demander leur avis. Cela ne veut pas dire qu’il va les suivre à 100%, mais il va prendre tout ce qui l’intéresse. Cela m’honore qu’il me demande encore mon avis, à titre amical. Il m’a demandé mon avis sur Bordeaux. Alors je lui ai dit « Pas de problème. Si tu es d’accord avec le président, vas-y ». La seule chose que j’ai dite au président Triaud quand il m’a appelé est ceci : « Zizou m’a fait part de son grand intérêt pour la proposition, mais qu’il souhaitait avoir quatre ou cinq joueurs d’un bon niveau pour espérer jouer le podium ». Zidane ne pensait pas au titre, car avec le PSG, c’est devenu presque impossible. Après, Bordeaux m’a fait savoir qu’il n’avait pas les moyens de cette politique. Mais on n’a jamais parlé d’argent concernant Zidane, ce n’est plus mon rôle.

(…) En 2006, Zidane avait décidé d’arrêter sa carrière de footballeur, ce n’était pas pour aller jouer ailleurs. Il n’a jamais été question d’aller jouer au Qatar. Il a refusé des offres mirobolantes des États-Unis. Zidane était arrivé à un point de saturation comme joueur. Dans cette histoire, on me fait passer pour le gars qui court après le pognon. Si c’était le cas, j’aurais plutôt poussé pour les États-Unis ! Une opération style « Beckham à Los Angeles », c’était plus intéressant financièrement. Il avait toute son image à développer là-bas. Mais cela ne correspondait pas à ses aspirations. »