Sébastien Bannier explique sa venue

« Recrue » de la formation bordelaise en provenance d’Ajaccio après un très long passage à Caen, Sébastien Bannier revient, sur le site du club corse (Ligue 2), sur ce mouvement le concernant, après seulement un an à l’ACA.

« J’ai été contacté par Bordeaux, alors que je suis sous contrat avec l’ACA. J’ai donc demandé à notre président, Léon Luciani, son assentiment. En accord avec le club, j’ai décidé de relever un nouveau challenge. Découvrir le très haut niveau est une opportunité que je n’aurai peut-être plus. Je tiens à préciser que je n’ai fait aucune demande, ni envoyé de CV. Bordeaux m’a sollicité, j’ai accepté. Si je vais là-bas, c’est grâce à l’ACA. C’est aussi grâce au SM Caen auparavant, mais surtout grâce à Ajaccio. Le club m’a fait confiance et m’a permis de m’exprimer professionnellement. J’ai pu avoir des relations très directes avec mon Président et tous les collègues de travail. Je considère mon passage ici comme une chance et le choix de partir à été compliqué. Au-delà de la profession, ce n’est pas simple pour ma famille de quitter la Corse.

(…) J’ai eu la sensation de fédérer les éducateurs et d’avoir mis la formation au service de l’équipe professionnelle. Avec Alain Orsoni d’abord, puis Léon Luciani ensuite, et Patrick Leonetti, nous avons travaillé main dans la main. Je pense avoir posé des jalons pour l’avenir, posé une vraie stratégie de formation. Le centre est encore jeune et cette stratégie sera un jour payante. J’ai aussi développé l’image du club en signant dix partenariats et j’ai mis en place une buvette pour les parents, ce qui me tenait aussi à cœur. J’ai essayé de proposer des contenus et une façon de se comporter sur le terrain, qu’il faudra sans doute améliorer mais qui a changé les choses. Nous avons travaillé en liens étroits avec le Pôle Espoir et le CREPS et participé à de nombreuses animations extra-sportives avec des jeunes handicapés. Une cellule de recrutement a été développée et nous avons proposé un projet technique. Il me semble avoir beaucoup travaillé, la formation a joué son rôle, et c’est l’essentiel. Huit joueurs issus du centre de formation (avant et après ma présence) feront partie de l’effectif la saison prochaine. L’ACA a un énorme potentiel. Les personnes y aiment vraiment leur club. Le club va grandir avec le temps car un club ne se construit pas en deux ou trois saisons. Il y a ici des installations remarquables et du personnel animé par la passion. Il y a tout pour réussir ! J’espère vraiment avoir apporté une nouveauté, une expérience. En tous cas, on a été à l’écoute de mes idées au service du club. Je tiens à remercier chacun pour l’accueil, la disponibilité et je souhaite le meilleur à l’équipe d’Olivier Pantaloni et malgré, ce que j’ai pu lire, je ne quitte pas le navire. Il y a un quai, je débarque mais le navire repassera peut-être un jour. »

Léon Luciani, président de l’AC Ajaccio, donne aussi son opinion sur ce départ de Bannier le formateur :

« Je le regrette, bien évidemment, car nous perdons ses compétences. Sébastien Bannier est arrivé de Normandie, il a subi un choc des cultures, une autre approche. Quand il a été sollicité par les Girondins de Bordeaux, avant de faire la moindre démarche il m’en a informé. Je lui ai donné mon accord. Je suis fier et heureux que l’ACA ait pu lui permettre d’aller plus haut. S’il intègre le centre de formation de Bordeaux, ce n’est pas sans raison. Je lui souhaite une grande réussite dans ce grand club. Souvenez-vous il y a deux ans, lorsque que Grech-Angelini, notre ancien préparateur physique, a eu l’opportunité de rejoindre Brest et notre ancien entraîneur Alex Dupont, je ne me suis pas opposé à son départ. Je l’ai même encouragé dans cette ouverture professionnelle. Dans le football, des portes s’ouvrent et il est normal que nous permettions à nos employés d’avancer professionnellement. »