Les Ultras craignent une « nostalgie contreproductive » après Adieu Lescure

Décidément, beaucoup de choses ont été dites, vendredi dernier dans GA, par Florian, représentant des Ultramarines, qui était notre invité pour faire un point sur la saison 14/15 et les différentes positions du premier groupe de supporters des Marine et Blanc. Voici ici l’opinion de ce responsable des Ultras à propos de la façon de gérer, pour les supporters, l’entrée du le nouveau stade après la grande fête pour dire « Adieu Lescure ».

« On le savait déjà, mais il est clair que notre tribune n’a pas été entendue et respectée à sa juste valeur pendant des années car la forme du Parc Lescure, même si on y est tous très attaché, était un vrai handicap pour l’ambiance. D’ailleurs, à propos de Lescure, je passe un message, et on sera très vigilants sur ça : il ne faut surtout pas qu’une nostalgie contreproductive puisse s’installer. Soyons vraiment clairs, ce changement de stade c’était juste un chemin incontournable. Lescure n’était plus adapté ni pour nous, ni pour le club. Il fallait un nouveau stade et là les fondations sont mises pour que, demain, on ait un grand club et que, nous, nous puissions être un grand groupe de supporters. Il faut garder une nostalgie positive et constructive et non l’inverse. Les chants d’Adieu Lescure, il va vite falloir les arrêter s’il vous plait… Même de les entendre contre Montpellier pour le premier match au nouveau stade ça m’a dérangé. Dans « Adieu Lescure », il y a « Adieu », donc allons de l’avant. On va d’ailleurs essayer de se renouveler un petit peu, et j’en discutais avec Laurent (Perpigna NDLR), en amenant des nouveaux chants, plus adaptés à ce nouveau stade. On veut être progressistes, ambitieux et ne pas faire de la nostalgie de vieux cons. La fête a été belle, oui, mais on ne va pas dire que c’était mieux avant, non. Ce sera mieux demain, voilà ce qu’il faut se dire. Attention à ce que des gens ne distillent pas cet esprit là, à dire que maintenant ça pue le fric partout – même s’il y a du vrai – car nous on a comme combat, justement, de rester un virage populaire.

(…) En arrivant aux abords de ce stade lors du cortège, ma première impression a été la même que quand on va à celui d’Arsenal, du Bayern, de Milan, de Barcelone, de Madrid etc… D’être à côté du stade d’un grand club. Nous ne sommes pas habitués, surtout que le changement est brutal en 15 jours et ça donne un côté superficiel au niveau du premier ressenti. Il va falloir éteindre ce sentiment et ça ne va pas se faire du jour au lendemain. De toute façon, on sait que ce ne sera pas toujours plein et que l’impression de grandeur, quand ce sera Guingamp qui viendra en plein hiver et qu’on sera peu nombreux, elle peut vite disparaitre. Ce sera déjà à nous de bien nous approprier l’endroit, notre virage, et de consolider l’expérience qu’on va s’y faire pour recréer une âme, en décorant un peu la coursive ou la boutique par exemple… Même si on sait aussi que le stade n’est pas que pour les Girondins, bien que ce soit eux qui vont l’occuper la plupart du temps. On verra ça petit à petit. »